Après ce moment d'extase, elle m'adressa un sourire dans lequel se lisait une sorte de béatitude sensuelle. Elle s'endormit ainsi : nue, en travers du lit, une main négligemment posée sur ma poitrine, à l'endroit exact où mon cœur ne battait plus depuis des siècles. Le commun des mortels se demandait souvent si les vampires pouvaient éprouver des sentiments en n'ayant plus un organe fonctionnel dans la poitrine. La réponse était oui. Et dans un avenir pas si lointain, cela risquait fort de me causer des problèmes.