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Citation de Coralire


L'exemple d'Alice D

En 2021, l'artiste Alice D a publiquement déclaré avoir subi des actes incestueux de la part de son père. Et surprise (non) celui-ci a eu recours à une attaque en diffamation. La justice ces jours-ci : "tu m'as violé" VS " mais toi c'est pire tu l'as dit à tout le monde"

Et accrochez-vous Alice D. a perdu ce procès en diffamation car ses juges ont estimé que : "nous avons décelé lors du procès une animosité à l'égard de son père"
autrement dit ses propos ont laissé entendre qu'elle en veut à son père qu'elle accuse de viol
Moralité
"si par devant la loi tu dénonce ton violeur
prends bien soin ma mignonne d'avaler ta rancoeur"

Bref au tribunal on se retrouve comme dans le reste de la société avec cette injonction à être douce et passive aimable aimantes
-" il m'a violé"
- " si vous le disiez en souriant ce serait plus agréable"



Mais attendez 2 secondes .....
Alice D. est passé en procès pour diffamation alors que le procès pour viol contre son père n'a pas encore eu lieu !??
Alors là on arrive à un autre ENORME problème de la diffamation : je vous préviens c'est complètement dingo !

il arrive très souvent qu'on juge les femmes pour ce qu'elles ont dit avant même de vérifier par un procès si leur agresseur ont commis les faits !
Tout simplement car la plupart des plaintes contre les violences masculines ne donne pas lieu à un procès
et que même quand il y a un procès le droit de la diffamation est plus rapide que le procès pour viol
et que la justice considère que ce sont deux affaire séparé elle traite les agressions d'une part et les réputations de l'autre

(...)
mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
si les politiques désirent réellement libérer la parole des femmes il est hyper important qu'il lutte contre les procédures-baillons

A l'ère de #metoo ils ne peuvent pas décemment continuer de nous dire de parler et nous punir quand on le fait. !
il faut modifier les lois sur la diffamation ou du moins leur application.

Franchement c'est absurde de continuer à traiter les procès pour viol et leur procès en diffamation comme deux domaines indépendants l'un de l'autre. Arrêtons les procès en diffamation qui ont lieu

1) avant les procès sur les violences dénoncées (soyons logique)
2) quand les violences dénoncées sont classées sans suite sans même être jugées lors d'un procès (d'où on juge la victime et pas le violeur)

et stop à la mention d'animosité dans les procès un peu de bon sens il est normal et sain d'être en colère contre son violeur
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