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Critiques de Erell Hannah (20)
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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Voici une BD typiquement féministe qui va nous expliquer toutes les dérives et les perceptions cachées de la société masculine face aux femmes. Les lecteurs un peu macho sont priés de passer leur chemin; ils ne trouveront guère leur compte à moins de leur imposer de force une telle lecture sans doute sous la torture. Par contre, les femmes vont régler leur compte et cela ne fera pas dans la dentelle !



On commence le chapitre par le fait qu'on nous présente sur Netflix des psychopathes dont on peut tomber facilement amoureux car nous avons leur point de vue subjectif. On pense notamment à des séries comme « You » que j'ai d'ailleurs également vu. Je trouve que la réflexion de l'auteure n'est pas dénuée de fondement. Il y a comme quelque chose de vraiment malsain.



C'est vrai que je ne comprends pas ces femmes qui tombent amoureuse de prisonnier tel que le tueur pédocriminel Nordahl Lelandais au point de lui faire un petit bébé. Au moins, j'ai eu une explication assez sensée dans cette BD purement pédagogique mais avec suffisamment d'humour. Il est vrai que le sujet est quand même grave.



Evidemment, on va réfléchir un peu plus sur la condition féminine qui laisse parfois à désirer dans nos démocraties occidentales. Je ne parlerai même pas du reste du monde notamment musulman où les règles religieuses font que c'est plutôt assez strict en matière de liberté. Certes, il y a toujours pires mais il faut regarder le mieux.



Je tiens à préciser qu'en tant qu'homme, j'ai toujours été sensible à la cause féministe mais sans tomber dans les excès qui par nature oppose les sexes et sans être une péninsule d'indifférence. Je suis pour l'amour et la paix dans le monde dans une vision certes idéaliste. Les femmes doivent être mieux traités, c'est ce que je pense sans être ce que l'auteur appelle un chevalier blanc.



Mais bon, la première partie nous démontre que scientifiquement, les femmes ont plus d'empathie que les hommes. Pardon mais moi qui était harcelé au travail par une femme chef inhumaine arriviste et sans pitié, je n'en suis pas vraiment tout à fait convaincu. C'était ma réflexion tout à fait perso.



Cependant, je sais bien qu'en règle générale et statistiquement, la violence émane des hommes et non des femmes même si cela peut arriver dans des cas exceptionnels. Comme dit l'auteure, le trait typique d'un homme violent, c'est de taper sur sa femme puis de se plaindre d'avoir mal à la main. Aucune empathie pour la victime et des pleurs qui ne le concerne que lui dans une dimension purement égocentrique.



J'ai bien aimé également le passage sur la victimisation. On peut être une victime mais être forte. Ce n'est absolument pas un trait de caractère. Or, c'est souvent perçu comme cela ce qui avantage d'autant plus les agresseurs. On se rend compte que le procès en diffamation est une manœuvre bien pratique qui est massivement utilisé par nos célébrités indélicates. Il y aurait bien une réforme à prévoir en matière de Justice...



La réflexion sur la cancel culture est également assez intéressante dans a mesure où le public acclame et vénère de vrais monstres alors que les victimes sont oubliées. Moi aussi, j'ai jeté l'album CD de Noir Désir après le meurtre de Marie Trintignant car je ne souhaite pas soutenir l'agresseur.



J’exècre ce discours qui nous dit de distinguer l'artiste de son art comme Emmanuel Macron l'a fait avec Gérard Depardieu lors d'une interview présidentielle. Encore faut-il en être émotionnellement capable. Et puis, il y a assez de place pour d'autres talents qui ne perpétuent pas la culture du viol.



En résumé, c'est instructif et c'est divertissant tout en cassant les préjugés de manière percutante. J'ai beaucoup aimé cette BD intelligente et drôle à la fois. Ils abusent grave, quand même !
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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Club N°54 : BD sélectionnée

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Vraiment très utile, des faits et de la matière à réfléchir sur la condition féminine.



Morgane R.

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Excellent livre sur la mise en lumière de plusieurs travers de la société sur la place des femmes illustré par des statistiques et de réels constats scientifiques...



Édifiant pour qu'un problème soit socialement posé pour être saisi par le législateur...



Vincent

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Cette bande dessinée met en lumière un caractère à la fois ludique, percutant et intelligent dans son traitement des thèmes féministes et des sciences humaines. Son contenu dense et complet, ainsi que son humour accompagnent habilement des sujets souvent graves et indignant.

J’ai apprécié particulièrement la manière dont l'autrice et l'illustrateur abordent des questions cruciales telles que le sexisme, la victimisation des femmes, le système judiciaire, les représentations culturelles et historiques des femmes, ainsi que d'autres concepts liés à l'inégalité de genre. De plus, même en étant déjà sensibilisée au féminisme, j’ai appris de nouvelles choses grâce à cette bande dessinée.

Cette BD s'étend à un large public, des lecteurs peu familiers avec les écrits féministes aux lecteurs plus expérimentés. Je salue particulièrement son potentiel à susciter des discussions et à sensibiliser les lecteurs, en particulier les jeunes filles, sur les enjeux liés à l'égalité des sexes et à l'émancipation des femmes.

En conclusion, je remercie l'autrice et l'illustrateur pour avoir créé une œuvre aussi significative et j’espère voir d'autres projets similaires à l'avenir.

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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Une excellente BD, sans surprise, je suis leur travail depuis quelques temps via leur compte Instagram et c'est un régal à chaque fois, de pertinence et d'intelligence. Comme pour beaucoup de lecture qui retiennent les thématiques des inégalités entre les hommes et les femmes (et qui rabattent le caquet des arguments bidons mais malheureusement constamment réutilisés) je voudrais l'offrir à beaucoup d'hommes autour de moi tout en sachant qu'ils ne le liront jamais de toute façon. Je suis toujours très contente de découvrir ce genre de pépite et en même temps triste de savoir que ceux qui ont le plus besoin de le lire ne parcourront jamais une page, à nous d'en répandre les idées et les informations...
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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Exceptionnelle, je n’ai pas d’autres mots. Je lis beaucoup de bandes dessinées, et a fortiori, féministes mais je ne me suis jamais sentie légitime d’écrire une chronique. Aujourd’hui, je ne le suis pas plus qu’hier pour être honnête mais il était nécessaire que je le fasse. Cette BD est incroyable et mérite d’être lue, voilà la raison pour laquelle j’ai pris la plume. Puis, qui sait, cette chronique sera peut-être le début d’une longue lignée ?



C’est une BD incroyablement riche et pédagogue. Même en étant archi sensibilisée sur le sujet, j’ai appris des choses. Même en ayant lu Mona Chollet juste avant et tout un chapitre sur les lettres d’amour reçues par les criminels en prison, même en ayant lu des dizaines d’articles de la doctrine sur l’âge du consentement chez les mineurs, et même si je suis bien consciente que les femmes ne sont que trop souvent dans les musées qu’en tant que muses et non artistes (à poil qui plus est !) ; cette BD en trois pages illustrées pour chacun de ces thèmes m’a remis les idées en place.



C’était drôle, c’était fin, c’était juste. Quand ils ont dit, à moi la juriste, qu’on s’en moquait pas mal de déterminer, par on ne sait quelle science exacte, l’âge pour consentir parce qu’au final, à 13 ans, qui n’a pas été énamourée d’un bel âtre dans une série TV de 10 ans son aîné ; j’ai dit OUI. Quand j’ai lu le chapitre sur la police et le manque d’empathie, et que pour une fois, on cherchait à comprendre (pas justifier, pas dire que c’était normal ou pas) MAIS analyser, là encore j’ai dit OUI.



Bref, j’ai dit oui, à chaque chapitre, je le redis aujourd’hui et maintenant : OUI, il faut acheter cette BD.



Puis, pour le côté, j’essaie de chroniquer une BD : les dessins sont très sympas et on en a pour son argent. La BD est assez longue et se lit, pour ma part, en plusieurs fois, le temps de laisser infuser les idées. Les thématiques sont bien découpées et, pour certaines, changent des sujets habituels.



Pour finir, mention spéciale au côté très sourcé et informatif de la BD avec des notes de bas de page toutes plus intéressantes que les autres.
Lien : https://littecritiques.wordp..
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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Ce livre est excellent. Loin de simples "opinions" féministes, ou pire, "dogmes" féministes, ce roman graphique casse les préjugés les uns après les autres, méthodiquement, en se basant sur des études scientifiques (toutes les sources sont citées). Du coup, il constitue une très bonne base de vulgarisation pour démonter les idées reçues, sciemment véhiculées au sein de la société depuis des siècles, par le tout puissant patriarcat.

Si l'autrice manie l'humour avec finesse, c'est pour éviter de pleurer sur une situation qui perdure malheureusement au 21e siècle ! Cette étude réalisée avec intelligence et brio, se veut accessible à tous. Toutes les jeunes femmes devraient lire ce livre pour se protéger et tous les hommes pour apprendre à devenir un peu moins lourds (mais les gros machos restent incurables). Ainsi, la société ne s'en porterait que mieux.

Pour ma part, on m'avait prêté ce livre, et une fois lu, je me suis empressé d'aller l'acheter pour soutenir une autrice brillante et une cause majeure.
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Errel Hannah, diplômée de sociologie et de psychologie enquête sur le féminisme à travers les âges et les arts. Elle parle d’empathie, d’éducation, de relations amoureuses, de dépendance affective… Fred Cham, son complice est dessinateur versé dans les difficultés des interactions sociales.

Et leur album est excellent. Il permet de parler de féminisme et de sexisme de manière sérieuse et étayée par des études scientifiques, sociologiques et par des témoignages de spécialistes. Il est également drôle, par les réflexions d’Errel Hannah et/ou par les dessins de Fred Cham, parce que les messages passent souvent mieux avec de l’humour, de la dérision.

5 grands chapitres :

- Violences masculines et empathie féminine

- Femmes, police et justice

- Féminisme et (pop) culture

- L’intelligence de femmes : l’idée des deux auteurs est de déconstruire des raisonnements très ancrés, des agissements : les femmes ne sont ni plus ni moins ni différemment intelligentes que les hommes, c’est souvent l’éducation, la société dans laquelle nous évoluons qui fait la différence.

- Célibat, amour et amitié.

L’album oblige à se décaler, à regarder des faits, les relations femmes/hommes différemment. Un pas de côté nécessaire pour mieux comprendre, comment, même parfois, sans le vouloir, on peut être, en tant qu’homme un peu sexiste, et comment d’autres s’affirmant féministes sont réellement sexistes purs et durs.

Le chapitre sur la culture est évidemment en phase avec le mouvement actuel dans le cinéma et les arts en général : comment Matzneff -et d’autres- ont-ils pu en toute impunité commettre et revendiquer de tels actes ? C’est totalement incompréhensible.

Encore un ouvrage sur les féministes vont dire les grincheux. Oui, sans doute, mais il y en a tant qui ne parlent que d’hommes que la balance penche toujours de leur côté. Et celui-ci, je l’ai trouvé différent, très pédagogue et documenté en même temps que plaisant et drôle. Ce genre d’album à mettre entre toutes les mains, et devant tous les yeux car nous avons tous à y apprendre quelque chose, à changer un comportement, et à comprendre l’autre, à faire preuve d’empathie.
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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Mon avis

Quelle lecture percutante, instructive et drôle comme il est bien rare d'en lire. Le ton est donné dès la couverture où l'on voit une femme, représentant Erell Hannah, surprise, quand une pléthore d'hommes disent ensemble "Pas tous les hommes" quand on dit qu'ils abusent. Et oui, quelle nana n'a jamais entendu cette phrase quand elles se plaignent d'attitudes déplacées, grossières, violentes d'un mec à son encontre ou une personne de son entourage. A croire que les misogynes et les agresseurs sont très rares. Que cela soit l'actualité ou soit le taux de plainte pour agressions et viols (qui n'aboutissent à rien) ou soit les conclusions du haut conseil de l'égalité femme homme, les résultats sont tous exécrable. A moins, que derrière tout ça c'est juste un bonhomme et ce n'est pas possible. On comprend que c'est sociétal et systémique. Pourquoi les mentalités évoluent assez peu depuis l'Antiquité? La scénariste à travers de nombreuses courtes histoires nous l'explique avec un humour décapant et des sources.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Une excellente surprise !

L'autrice et le dessinateur abordent de nombreux thèmes, croisant théories féministes et recherches en sciences humaines, pour dénoncer le sexisme dans différentes sphères de nos vies.

Un parfait équilibre entre l'analyse et la drôlerie, le positionnement personnel et la mise en scène de figures historiques.

La narratrice, personnage fil rouge de la BD, bondit d'un chapitre à l'autre avec enthousiasme, malice, esprit critique, lucidité et fort piquant. Elle converse avec des grandes figures des luttes féministes (philosophes, biologistes, psychologues...), connues ou moins connues, méritant pourtant toujours de l'être.

Les chapitres peuvent être longs et très argumentés (passionnant chapitre sur la justice et les procédure-baillons) ou plus courts et personnels (quelques pages sur la cancel culture pour expliquer pourquoi l'autrice a fait du tri dans sa bibliothèque...)

On va parler de fuck zone, des "chevalliés" blancs, des meufs dans des postures lascives dans les oeuvres d'art (que l'autrice renversera avec amusement), d'empathie, d'autonomie vue comme masculine et de dépendance affective vue comme féminine, de l'intelligence des femmes, de la confiance des petites filles qui va en s'étiolant...

On va rire, s'arracher les tifs, se mordre les poings de rage, s'offusquer, désespérer, mais on aura ouvert les yeux sur de nombreuses sphères de nos existences...

Cette BD est centrée sur le cadre hétérosexuel pour les questions de sexualité et d'amour.

Sociologues, psychologues, biologistes sont convoqué•es pour asseoir l'argumentaire de chaque chapitre.

Quelques questions en exemple : pourquoi Cléopâtre est-elle si souvent représentée nue sur les tableaux ? Pourquoi les réalisateurs rendent-ils les psychopathes des films et séries si séduisants ? Pourquoi les femmes se font-elles souvent passer pour plus bêtes qu'elles ne le sont en réalité ? 

... Posons-nous les dans cette bd hilarante et très instructive.

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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Un très bon livre qui sait aborder avec brio le sujet si vaste qu'est le sexisme, tout ça avec une pointe d'humour.



Sous forme de BD Erell Hannah et Fred Cham abordent le sujet en cinq grandes thématiques toutes fort bien documentées :

- Violence masculine et empathie féminine

- Femme, police et justice

- Féminisme et pop culture

- L'intelligence des femmes

- Célibat, amour et amitié



Une lecture loin d'être ennuyeuse qui met le doigt sur ce qui est à revoir dans notre société avec des réflexions intéressantes.

Je trouve que le format BD rend le tout plus captivant, facilitant la lecture et la rendant plus rapide, tout ça en apprenant plein de chose.

A lire absolument !

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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Si j'étais riche, j'offrirais ce livre à toutes les personnes que je connais qui en ont besoin : des personnes qui ont été victime de (...), des personnes qui ne comprennent rien et ne se posent pas de questions, des personnes qui ne savent pas aider leurs proches mais ont envie de le faire, des personnes qui perpétuent malgré elles certaines horreurs infligées aux femmes, etc. A défaut, je peux renvoyer vers instagram, où de nombreux strip sont proposés par le duo "Ils abusent grave" !



Je pense que ça s'est remarqué, mais je recommande ce livre à tous. Intéressé ou non par le sujet, peu importe : c'est en sa nature une très bonne recette : rapide, complet, bienveillant. Même en étant informé, il y a de fortes chances de découvrir de nouvelles choses concernant ceux qui "abusent grave" et les victimes de ces derniers. Ce n'est en aucun cas du temps perdu... et au risque de me répéter, il faut le faire lire à un maximum de personne. Cette formule me parait plus accessible (et donc tristement plus efficace) que de partager article choquant sur article choquant. C'est une excellent porte d'entrée pour réfléchir aux différences sociales établies entre les hommes et les femmes.



Mention spéciale, le gag autour des représentations hommes/femmes dans l'art m'a fait beaucoup rire entre chaque chapitre.
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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

Erell Hannah est autrice du blog « ilsabusentgrave.com », diplômée de sociologie et de psychologie, passionnée de sciences humaines, elle aime comprendre comment les histoires individuelles s'inscrivent dans des histoires collectives.

Fred Cham est dessinateur. Entre 2007 et 2018, il tient également un blog BD d'autofiction qui se penche sur les difficultés des interactions sociales.

Autant dire que ces deux là étaient fait pour travailler ensemble. « Ils abusent grave » est leur première BD.

Plutôt que le terme BD, je penche pour une grande étude sociologique appuyée par une enquête très sérieuse menée par Erell auprès de scientifiques, de sociologues, militantes, agrémentée de ses réflexions plus ou moins sérieuses.

Sous les pinceaux de Fred Cham, les mots d'Erell prennent forme et s'animent en une BD drôle, tragique et informative pour décortiquer les sujets d'actualité avec un angle féministe.

En 5 chapitres thématiques (Violences masculines et empathie féminine / Femmes, police et justice/ Féminisme et Pop Culture/ L'intelligence des femmes/ Célibat, amour et amitié), ils peignent un portrait saisissant du sexisme qui infuse toutes les facettes de notre société, de la justice à la Pop Culture, en passant par la science, l'histoire et les relations amoureuses.

A défaut de recopier cette bible féministe, très instructive et pleine d'humour, je vais vous faire partager quelques pages.

 Concernant l'empathie, il est de notoriété publique et prouvé scientifiquement que les femmes ont plus d'empathie que les hommes. Elles auraient donc plus tendance à empathiser avec des hommes dangereux ( psychopathes, manipulateurs pervers …), dangereux car ayant un taux plus élevé que la moyenne de traumas infantiles. Ces criminels ne choisissent pas leurs victimes par hasard, ils repèrent les plus vulnérables. Elles tombent dans le piège de se prendre pour la sauveuse de leur bourreau.

 Femmes, police et justice : L'âge du consentement des enfants lors de relations sexuelles ne devrait même pas faire lieu à un débat car un adulte ne devrait pas être attiré par un enfant ou un ado et encore moins passer à l'acte. Le développement de ce sujet fait froid dans le dos .

De même, quand un mari violent tue sa femme, ces actes sont perçus comme impulsifs et spontanés, tandis qu'une femme, terrorisée par son mari, planifie le plus souvent son acte afin de s'assurer d'en sortir vivante, elle bascule du coup légalement en préméditation, ce qui est plus lourd au niveau pénal. Quand une femme tue son conjoint violent , c'est un échec social. Alors pourquoi sont-elles les seules à en porter la culpabilité ?

Là, je n'en suis qu'au second chapitre, à la page 65 sur les 231 pages du livre et je pourrai encore continuer …

Les thématiques abordées sont agrémentées de faits sociaux réels qui servent d'exemples et que tout le monde peut facilement identifier. Elles sont illustrées avec beaucoup d'humour par les dessins de Fred Cham.

Un album à feuilleter avec son conjoint, en espérant ne pas découvrir un autre homme suite à cette lecture aussi édifiante que réjouissante.



« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Les insolentes pour cet envoi. »

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Ils abusent grave : Du féminisme et des scien..

J'ai découvert la BD avant le blog, mais je dois dire que les deux sont complémentaires et que j'ai pillé le blog d'Erell Hannah après la lecture de la BD (et je vous invite à faire pareil !). Dans ma commande de fin d'année, j'ai acheté pas mal de BD engagées, notamment autour de l'écologie et du féminisme (tout en respectant la pluralité documentaire nianiania), et j'avais repéré la sortie de Ils abusent grave en même temps que Des lignes et des cailloux (Emma).





Me voilà donc plongée dans un discours féministe étayé de recherches scientifiques, et la vache, qu'est-ce que ça fait du bien ! Je ressors de ma lecture prête pour la bagarre. Je ne peux pas dire que la BD se lit toute seule par contre, certains sujets sont plus "légers" que d'autres et j'ai eu parfois besoin de souffler entre deux chapitres. Big up pour les tableaux d'hommes de sciences à oilp qui font redescendre un peu la pression et la rage, quelle bonne idée !





Tout m'a intéressée, le trait de Fred Cham se prête parfaitement à l'exercice. Pour moi c'est un gros oui, et je vais le conseiller à tout va ! Je déplore peut-être juste le fait qu'il soit de premier abord un peu massif, avec beaucoup de texte, et j'ai peur que ça le desserve en rayon. Mais ça va aller, Capitaine Médiation s'en occupe.
Lien : https://folitteraires.wordpr..
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Cette bande dessinée est passionnante puisqu'elle aborde de nombreux sujets très variés mais qui tournent tous autour du féminisme, de la manière dont sont traitées les femmes, et tous les problèmes de société.



Sur certains sujets, j'aurais aimé encore plus d'informations, mais dans tous les cas cette BD est une excellente porte d'entrée dans le féminisme. La manière dont les sujets sont traités, à la fois avec humour mais aussi beaucoup de sérieux, rend l'ensemble facile à lire, mais pas moins effarant. En tout cas, je recommande chaudement la lecture de cet ouvrage à tout le monde, si cela peut aider certains à se remettre en question :)
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Fruit d’un partenariat réussi entre le dessinateur Fred Cham et de l’auteur Erell Hannah, Ils abusent grave compile les petits billets publiés sur le blog du même nom, présentant à travers de courts chapitres de quelques planches des sujets et thématiques en lien avec le féminisme.



Les dessins sont délicieusement drôles (mention spéciale pour Napoléon l’aguicheur p. 131), et permettent d’alléger un peu la lecture puisque le contenu, lui, ne prête pas toujours à rire : manipulation au cœur des relations, études foireuses sur l’(in)intelligence des femmes, stratégie des violeurs en tout genre pour gripper les procédures judiciaires etc. ; chaque sujet est généralement sourcé, renvoyant vers des articles, études ou bouquins qui fournissent plein d’idées de lectures supplémentaires.



Cet avis est bien sûr très subjectif, mais j’ai trouvé cette bande dessinée un peu inégale, certains passages présentant des sujets plus que ressassés étant donné la période propice aux écrits féministes, notamment en bande dessinée, d’autres un peu mièvres…Le chapitre qui m’a par contre le plus intéressée est « Femmes, police et justice », où Erell Hannah détaille les failles de la justice actuelle, où un procès en diffamation est expédié bien plus vite que l’accusation en question, les stratégies de victimisation ou au contraire de totale absence de remise en question des hommes accusés de viols ou violences sexuelles, ou encore l’inquiétante dégradation psychologique des policiers, toujours plus exposés au stress et faisant preuve de moins en moins d’empathie par réaction de défense.



Ce n’est donc pas la bande dessinée de l’année d’après moi, mais elle se lit aisément et je pense que de nombreuses personnes y trouveront leur compte et s’amuseront du trait moqueur de Fred Cham !

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Page Facebook: Pascale Bookine

Blog: pascalebookine.eklablog.com



« Quand une femme tue son conjoint violent, c'est un échec social général. Alors pourquoi sont-elles les seules à en porter la culpabilité ? » *****



Cette citation n’est que l’une des nombreuses phrases « coup de poing » qui émaillent cette excellente bande dessinée, qui aborde de manière fine, percutante et humoristique à la fois les thèmes du féminisme et des sciences humaines.



Erell Hannah et Fred Cham passent en revue de nombreuses questions relatives à la place des femmes dans la société et au regard que portent les hommes sur elles. Bien qu’étant déjà sensibilisée et ayant beaucoup lu sur le sujet, j’y ai appris pas mal de choses qui m’ont parfois amusée, souvent indignée.



Il est difficile de résumer un contenu aussi dense et complet. J’y ai notamment découvert la notion de « procédures bâillons » (comment le système judiciaire peut faire taire les femmes victimes de violences), ce que pensaient Platon et Aristote des femmes (en gros, nous ne sommes pas tout à fait finies… ;)), les représentations sexualisées de Cléopâtre dans l’art ou encore le concept du « cachalot sur le rocher » (l’agresseur qui joue la carte de la franchise totale et parle ouvertement de ses crimes).



Du « victim blaming » à la naissance de la notion de cellulite (oui oui ;)) en passant par des citations répugnantes de Gabriel Matzneff, le concept d’illégitime défense ou encore la « cancel culture », un ouvrage à la fois passionnant et révoltant, d’une actualité brûlante.

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Il était sur ma liste de noël mais on ne peut compter que sur soi-même... cadeau de moi à moi.

J'ai trouvé la BD globalement très bien, qui explique et déconstruit plein de choses sur "la supposée friendzone", "la supposée supériorité intellectuelle des hommes", "l'attirance des femmes pour les psychopathes", "la supposée dépendance affective", und so wieder und sofort.



Néanmoins j'enlève une grosse étoile parce que le livre commence par "la démonstration scientifique que les femmes sont plus empathiques que les hommes" et l'explication culturelle (C'est acquis, c'est pas inné) tarde un peu, et ne s'impose pas vraiment. Pour un peu qu'on feuillette le livre paresseusement (comme le feront mes ados, je le sais), le risque est grand de s'arrêter à cette première page. C'est presque CSC comme disent les jeunes (traduction pour nouzôt les moins jeunes : "contre son camp") ; autrement dit, presque un contre-sens ?



Mais sinon, oui, très bien. J'aimerais bien que ma fille de 15 ans le lise, des fois que ça l'aide à saisir les mécanismes destructeurs à l'oeuvre quand elle complexe sur son corps ou qu'elle sacrifie tout (son temps, son argent, ses priorités) pour un boyfriend "libre et sauvage". Ptain.
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J'ai lu pas mal de BD qui vulgarisent le féminisme ces dernières années, et celle ci se démarque du lot. Je la trouve particulièrement accessible, touchante et percutante. J'ai beaucoup aimé la démarche, la façon de raconter, le dessin.

Une chouette lecture, à offrir sans se poser de questions !
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Une très bonne BD qu'il serait bon de mettre entre toutes les mains ! Les sujets sont variés et traités avec rigueur (lien vers des thèses/articles scientifiques) mais aussi humour, et ce malgré le fait qu'ils renvoient aux violences sexistes et sexuelles (VSS) dont sont victimes les personnes sexisées.



Seul petit bémol sur le traitement du manque d'empathie de la police. Ce sujet est mis en avant au milieu de ceux de la place des victimes dans la judiciarisation des plaintes et, plus globalement, des manquements de la justice dans la prise en compte des VSS. Dommage d'axer la BD sur le burn out des forces de l'ordre et leur souffrance alors qu'il aurait pu être intéressant de parler des manières de rendre justice en dehors de la police-justice. Surtout quand on voit les chiffres des militaires/policiers qui sont eux mêmes auteurs de violence dans leur couple...



Les dessins sont vraiment beaux et, comme pour les textes, avec une bonne dose d'humour pour tourner en dérision l'influence du patriarcat sur la société. Ça se lit bien et on apprend plein de choses !



Je ne connaissais pas les auteurices avant de lire cette BD et c'était bien dommage ! À mettre dans sa bibliothèque ou à offrir, à côté des BD d'Emma (Un autre regard) et de Liv Strömquist !
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Cette BD est une bonne initiation à certains sujets que traite le féminisme. Cependant, cela reste une initiation car les sujets mériteraient d'être plus fouillés et traités plus longuement. Cela a été déjà fait par d'autres, mais c'est ce qui a manqué ici. En revanche, j'ai pu découvrir de nouveaux sujets comme la question de la cancel culture, de la "création" de la cellulite ou de la fuckzone. Une BD que je conseillerais donc, mais pour quelqu'un qui n'a pas beaucoup lu sur le féminisme. Les dessins sont très bien et le texte qui l'accompagne également.
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