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L` Iconoclaste [corriger]


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Womanizer

Aussitôt acheté, aussitôt lu. Malheureusement j’en ressors plutôt déçue.



L’iconopop est une collection que j’aime bien pour la qualité de ses textes percutants et forts. Alors sur un tel sujet que la masturbation féminine écrite par un homme, je m’attendais à beaucoup.



Pourtant, je ne retiens pas grand chose de ma lecture. Au final, même si ça brise le tabou du sextoy « womanizer » et de sa place dans un couple, je n’ai pas été convaincue. Au-delà du sextoy l’idée était plutôt de parler de la masturbation et des orgasmes féminins en insistant sur le fait que ce n’est pas nécessairement à l’origine de l’homme : la femme peut prendre du plaisir seule, et le womanizer est là pour l’aider.



Les phrases se répondent comme si le lecteur était mis au centre du couple mais néanmoins cela n’a rien de passionnant.



Par contre, la mise en forme est très réussie et dynamise tout le texte, ce qui participe à le lire d’une traite !



Même si je n’ai pas été enjouée de ma lecture, un bravo à l’auteur parce que ça reste peu commun de prendre position sur ce sujet alors que c’est important.
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Où vont les larmes quand elles sèchent

Je découvre un auteur dont je ne connaissais rien, à par avoir vu l'enthousiasme de certains lecteurs. Enfin surtout lectrices il me semble. C'est assez loin de ce que j'ai l'habitude de lire, et pourtant j'y ai pris beaucoup de plaisir, car j'ai ressenti un moment de fraîcheur, qui fait du bien dans la vie de lecteur. L'histoire est celle d'un docteur généraliste, et urgentiste, Jean, qui nous parle de ses ressentis, ses douleurs, ses moments de rire, de colère. Les anecdotes semblent parfois incroyables, mais je suis certain qu'il a du piocher dans sa vie de tous les jours, car l'auteur est lui-même docteur.

Cette version audio est très bien interprétée/jouée par Thomas Marceul qui mets les bonnes intonations pour nous faire ressentir l'état d'esprit de Jean. typiquement le type de lecture que j'ai envie de retrouver un peu plus souvent.



Merci à Audiolib qui me renouvelle leur confiance, ainsi que NetGalley.



#Oùvontleslarmesquandellessèchent #NetGalleyFrance
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Où vont les larmes quand elles sèchent

À la lecture du synopsis et devant la mention de ce fameux « Jean », j’ai d’abord cru à une nouvelle fiction née de la main de Baptiste BEAULIEU. Mais le suivant depuis près d’une décennie sur Instagram, j’ai vite reconnu certaines de ses anecdotes. Cela n’enlève rien à la qualité de l’ouvrage et ne m’a certainement pas empêchée d’en savourer chaque page. Simplement, ce livre relève davantage du témoignage que du roman. La frontière se brouille entre auteur et protagoniste, c’est aussi une manière de se protéger quand on prend le risque de se dévoiler autant à si grande échelle.



En partant de Jean, trente-six ans, Baptiste BEAULIEU nous raconte le parcours d’un médecin généraliste ayant fui les urgences pour ouvrir son propre cabinet médical. Il nous narre les salles d’attente bondées, les belles rencontres, les tristes, les teigneuses… Les drames et les rires s’y succèdent tour à tour et toutes ces tranches de vie m’ont d’autant plus touchée qu’en les redécouvrant ici, j’ai compris qu’elles étaient réelles. Il ne s’agit pas de personnages, de marionnettes que l’auteur fait évoluer au gré de ses envies. Non, il s’agit de vraies personnes, comme vous et moi, dont la vie a parfois basculé en poussant la porte d’une salle d’attente. Baptiste BEAULIEU nous offre un condensé de ses plus belles rencontres, pour le meilleur et pour le pire. On y voit toute la beauté de la condition humaine, sa fragilité, sa violence, sa solitude, son désarroi, son égoïsme, son incroyable générosité aussi.



Depuis qu’il a vu mourir un enfant de six ans « parce que sa mère l’aimait trop », les glandes lacrymales de Jean se sont bouchées. Il y a dans cet ouvrage quelque chose de tendrement paradoxal. Tous les ingrédients sont réunis pour émouvoir le lecteur ou le faire rire, et pourtant, pour Jean, le dilemme reste entier. Il est désormais incapable de pleurer et ça dure depuis des années. J’ai apprécié ce voyage au plus profond de soi pour les mêmes raisons qui me poussent à suivre Baptiste BEAULIEU sur les réseaux sociaux depuis si longtemps. C’est un homme investi, engagé et courageux, qui n’a pas peur de dire les choses, de verser dans l’autodérision ou de s’insurger contre l’ordre établi. Il a ses opinions et ne s’en cache pas, et elles transparaissent bien évidemment dans ce livre. Il aborde divers sujets d’actualité, la place des immigrés dans notre société, la précarité, le tissu médico-social qui s’étiole faute de moyens, le gouvernement qui s’en lave les mains, les gens qui fatiguent, ceux qui versent alors dans la colère, se défoulent sur femmes et enfants, sur tous ceux qui ont le malheur de s’écarter de la norme. C’est une ode à la bienveillance, à la diversité et à l’ouverture d’esprit. Nous sommes tous dans le même bateau, alors pourquoi ne pas nous serrer les coudes au lieu de nous noyer les uns les autres ?



Baptiste BEAULIEU nous relate tout ceci tantôt avec poésie, tantôt avec cette irrévérence si caractéristique. Sa plume est énergique, parfois volontairement déstructurée, orale même. Dans la version audio, Thomas MARCEUL lui prête sa voix avec brio. Il met tant d’émotions, d’amusement et de révolte dans son timbre. J’ai souvent ri avec lui. Avec eux. Je me suis aussi sentie moins seule en parcourant certains passages.



« Vous vous souvenez de la maxime de Nietzsche : Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. Oui, peut-être. Tant mieux. Pour certains, ça doit marcher. Mais pour les personnes que ça a rendu plus fragiles ? Plus sensibles ? Plus chancelantes ? Parfois, ce qui a été fait ne peut être défait, c’est comme ça. Ce qui ne nous tue pas nous brise en mille morceaux. Alors oui, c’est joli, la mosaïque, mais c’est long à assembler. »



Arrive un moment où même les plus puissants guerriers ont besoin de poser les armes, non ? Cette injonction au bonheur peut se révéler épuisante. Il faudrait constamment sourire à tous pour n’en froisser aucun, faire de la limonade quand la vie ne nous offre que des citrons amer, pratiquer le yoga, la méditation… Saupoudrez un peu de détox par-dessus et c’est le bonheur assuré ! Si tu n’y arrives pas, c’est que tu ne dois pas vraiment essayer. Baptiste BEAULIEU défonce les lieux communs à coups de grandes vérités. Il s’appuie sur son expérience personnelle et sur les faits dont il est quotidiennement témoin pour défendre son propos. L’humour est omniprésent, car c’est souvent le dernier recours qu’il nous reste face aux aléas du destin.



Si vous cherchez une lecture légère sans être niaise, un nouvel ami à rencontrer, un qui vous écoute sans vous avoir jamais rencontré, si comme beaucoup il vous arrive de flancher quand bien même vous aimeriez tant pouvoir danser sous la pluie, jouer dans la lumière plutôt que de rester tapi dans l’ombre, si vous désespérez de vous réconcilier avec l’humanité malgré toutes ces horreurs qui défilent sans arrêt devant vos yeux aux infos, si vous rêvez de troquer votre impuissance contre la preuve qu’il reste encore ici-bas de bonnes personnes, assez pour continuer à se battre et à y croire, alors allez-y, foncez ! Lisez cette pépite d’une authenticité et d’une humilité rares, cette chronique d’un super-héros de l’ordinaire, qui n’a peur ni des paillettes ni des bouchons de cérumen !



« Je suis à fleur de monde comme on peut être à fleur de peau, j’ai les poils hérissés, j’ai la chair de foule. »
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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