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3.84/5 (sur 374 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Namur , le 14/11/1961
Biographie :

Lucas Belvaux est un acteur, réalisateur et écrivain belge.

Le réalisateur Lucas Belvaux est le lauréat du prix littéraire Saga 2023 avec son premier roman "Les tourmentés".



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Avec « Les Tourmentés » publié chez Alma éditeur, Lucas Belvaux signe un premier roman nerveux qui nous raconte l'histoire d'une amitié entre deux frères d'armes, des mercenaires, qui se retrouvent des années plus tard autour d'une chasse à l'homme singulière. Max, l'homme de terrain placide, a l'âme d'un chef, il s'est rangé des tranchées et travaille désormais comme homme à tout faire auprès d'une riche héritière. Il décide de proposer un marché à Skender, son vieux copain mais surtout un électron libre, soldat hors normes, qui ne réussit pas à se réintégrer dans une vie normale et qui erre sans domicile fixe. Va t-il accepter de se faire chasser pour quelques millions ? Lucas Belvaux qui est aussi réalisateur nous raconte comment il est passé de l'écriture d'un scénario à l'écriture d'un roman en livrant des conseils précieux sur la création grâce à un regard lucide et sain sur les élans contraires qui traversent parfois l'écrivain en devenir. C'est parti ! Lucas Belvaux a réalisé plusieurs films comme Pas son genre adapté du roman de Philippe Vilain, ou encore des Des hommes en 2020, adapté du roman de Laurent Mauvigner. Il travaille actuellement à l'adaptation de son roman « Les tourmentés » Suivez le CNL sur son site et les réseaux sociaux : Site officiel : www.centrenationaldulivre.fr Facebook : Centre national du livre Twitter : @LeCNL Instagram : le_cnl Linkedin : Centre national du livre

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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Tu ne sais pas ce qu'est la guerre pour survivre dans un pays en paix. Manquer de tout et plus encore. Ne plus penser qu'à l'argent. Ne rien faire d'autre que compter, jour et nuit jusque dans son sommeil. N'être rien d'autre qu'un homme qui compte jusqu à nnêtre, un jour, qu'un homme qui ne compte plus car l’argent compte plus que les hommes et la dignité se mesure à son aune, quoi qu'en disent ceux qui n'en ont jamais manqué.
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Les hommes qui partent à la guerre sont prêts à tuer, pas à mourir. Quand ils le comprennent, il est trop tard. Alors, la peur les saisit et elle ne les lâche plus. La guerre n'apprend pas le courage, elle apprend aux hommes qu'ils sont mortels. Rien d'autre.
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Ça vaut quoi la vie d’un homme ? D’un homme comme lui. Un homme sans rien. Clochard. Va-nu-pieds. Un homme que personne n’attend et n’attendra plus jamais. Ça vaut combien une vie qui ne vaut plus la peine d’être vécue ? Une vie d’invisible, sans amour, à la lisière du monde. La vie d’une ombre.
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Une trousse de secours. Un poncho. Une frontale. Des lunettes de vision nocturne. Des gants renforcés qui le protégeront un peu des morsures et rendront ses coups plus douloureux. Car il ne fuira pas devant les chiens. Il se battra. Comme eux, aussi sauvage. Il les frappera là où ça fait le plus mal. Il visera la truffe et les yeux. Il enfoncera son bras au plus profond de la gorge pour démembrer la mâchoire d'un mouvement de coude. Il cherchera à casser l'échine et les pattes. Il y parviendra peut-être et si nous sommes trop loin, nous n'aurons plus aucun moyen de le retrouver.
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Car le courage, parfois, est d'accepter de vivre. Reconnaître qu'il n'y a aucune grandeur dans une mort inutile, que nos vies jusque-là n'ont été qu'erreurs, mensonges, illusions. Que nous les avons gâchées au nom d'idées mortes, déjà charognes. Nous n’avons pas vécu, camarade, nous avons obéi. D’autres ont décidé pour nous ce que seraient nos vies et nos morts. Et nous avons consenti. Où est le courage là-dedans ?
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Les hommes qui partent à la guerre sont prêts à tuer, pas à mourir. Quand ils le comprennent, il est trop tard.
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C’était une ordure. Une belle. Comme il y en a peu, heureusement. J'ai beaucoup pleuré à sa mort. De joie. De soulagement. C’était une libération. J'aurais voulu qu'on sonne les cloches de Notre-Dame, que la population sorte dans les rues pour fêter la nouvelle, communier dans ma joie. La célébrer ensemble. La crapule était morte !

Enfin. Je n'y croyais pas. Lui, en pleine forme, vénérant sa vie et les jouissances qu'elle lui procurait, attentif au moindre essoufflement, à la moindre toux. Lui qui ne ratait jamais un toucher rectal, surveillant sa prostate comme le lait sur le feu, lui, qui le matin même s'émerveillait encore de son érection quotidienne, gisait définitivement froid sur la table métallique d'un institut médico-légal tanzanien. Divine surprise.

Cadeau du ciel. Il n'est même pas mort sur le coup. Il s’est vidé lentement à l'arrière d'un pick-up sur une piste africaine, vidé de tout, en plein cagnard, chaque chaos lui arrachant un cri, de plus en plus faible à mesure que ses forces le quittaient. J’ai eu ce plaisir de le voir crever, changer de couleur à mesure que le sang dégorgeait, celui de ne pas prendre sa main, de ne pas la serrer dans la mienne. Le laisser sans affection, sans bienveillance, sans tendresse, sans amour et sans pardon.

Crève et va en enfer s'il existe !
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Tous voudraient me voir partie, être débarrassés, m'oublier vite, oublier qu'on peut décider de sa vie, qu'on n'est pas obligé de tout accepter. Qu'il suffit de vouloir. De décider. Comme si j'avais décidé quoi que ce soit. Comme si j'étais courageuse, capable de brûler mes vaisseaux, d'avoir tout risqué, celle dont le courage révélerait leur lâcheté, leur renoncement.

De déserteur, je deviens l'évadée, celle qui a osé. Leur mauvaise conscience. Il ne me faut aucun courage pourtant. C'est ici qu'il m'en fallait, avant, quand je partais matin après matin en laissant les enfants se débrouiller, une clé pendant au cou, et ne les retrouver que le soir, la nuit venue parfois, consacrer ma vie aux autres, m'obliger à y trouver de la grandeur, me motiver chaque jour, chaque week-end de garde. Accepter et faire ce que je devais faire sans rien reprocher à personne. Comme ils continueront de le faire, tous, parce que la vie est comme ça et que se battre ne suffit pas. Ou rarement.
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Ça vaut quoi la vie d’un homme ? D’un homme comme lui. Un homme sans rien. Clochard. Va-nu-pieds. Un homme que personne n’attend et n’attendra plus jamais. Ça vaut combien une vie qui ne vaut plus la peine d’être vécue ? Une vie d’invisible, sans amour, à la lisière du monde. La vie d’une ombre.
Lui, là, à combien il l’estime sa vie ?
— Trois millions.
C’est beaucoup quand on sait d’où il vient.
— Non. C’est pas beaucoup.
Il a raison. Ou pas. La vie n’a d’autre prix que celui qu’on lui donne. Ce n’est pas sa vie qu’il estime, c’est ma fortune.
Ou mon envie. Mon envie de tuer un homme.
Est-ce que je peux mettre trois millions ? Oui, plus même, mais je ne lui dis pas. Pas encore. Ce n’est pas la question. Si je suis prête à lui donner trois millions, sa vie les vaut. Si je considère que non, alors elle vaut moins. Il y a quelques heures, elle ne valait rien du tout. C’est aussi simple que ça.
Non, il n’est pas d’accord. Ce n’est pas comme ça que ça se passe. Il a failli mourir pour beaucoup moins, c’est vrai. Pour rien, même. Il l’avait accepté. Il était prêt. Mais aujourd’hui, ça ne se joue pas qu’entre lui et moi. Si de mon point de vue, ou du sien même, sa vie ne vaut plus grand-chose, pour ses fils, elle est inestimable.
J’entends l’argument. Je l’entends d’autant mieux que c’est moi qui me suis servie d’eux comme appât.
Si on peut considérer que la vie d’un homme comme lui ne vaut rien, ça ne nous dit pas ce que vaut la vie d’un père pour ses enfants.
— Trois millions.
— Et pourquoi pas deux ? Ou quatre ? Ou cinq ? Ou dix ?
Parce que deux garçons, ça fera deux orphelins. Donc, deux millions. Un pour chacun. Le troisième pour leur mère. Pour les élever.
— Trois millions.
Cette discussion ne m’intéresse plus. Elle est obscène. Comme s’il se vendait, que je l’achetais Il n’est pas question de ça. Pas d’argent. Il est question de vie et de mort.
Je n’ai pas envie de marchander. Passons à autre chose. Vite.
— D’accord. Trois millions.
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Il fonce tête baissée. Bravement. Et pourtant il a peur. Il ne sait pas de quoi, mais il a peur. Il a peur justement parce qu’il ne sait ni de quoi ni pourquoi. Il fait tout pour ne pas le montrer bien sûr. Pour maîtriser son corps. Ses mouvements qui pourraient le trahir. Et il y arrive assez bien. Pourtant je vois. J’entends. Et je sais. Je sais de quoi.
Il a peur de moi. (…)
Pas de les quarante-huit kilos, pas de mon corps qu’il pourrait briser d’un seul geste. Ni de cette violence en lui qui rendrait ça possible. Ou de son désir, de la faiblesse que ça implique à ses yeux. Non, ‘est ailleurs que ça se passe.
(…)Tu as peur parce que je suis riche. Tu as peur de l’argent. De son pouvoir. De ce qu’il peut te faire. Et te faire faire à toi qui n’en a pas.
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