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4.17/5 (sur 139 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon
Biographie :

Née à Lyon, ayant suivi toute sa scolarité du primaire à la Faculté de Lyon III dans la Capitale des Gaules, Sophie Muffat-Méridol est une vraie Lyonnaise même si elle vit aujourd'hui en Haute Savoie, à Megève précisément où elle fut chef de cabinet du maire.

Nouvelle plume lyonnaise, Sophie Muffat-Méridol se distingue par son art singulier de fouiller les âmes, de mettre à jour dans les cendres une étincelle d'espérance. Avec son nouveau roman, L'Homme au bouquet, elle nous livre un polar à l'atmosphère envoûtante qui se lit comme une traversée des clairs-obscurs de la ville des lumières.

Source : Calmann Levy
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Bibliographie de Sophie Muffat-Méridol   (5)Voir plus

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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
 J’ai encore le droit d’hésiter non ? Un gâteau, ça ne se méprise pas. Ça ne se précipite pas non plus. Y a du travail sur ces pâtisseries-là, de la sueur et du métier… Vous, vous y voyez un simple chocolat, mais soufflez donc un peu. Vous sentirez les vapeurs des fèves torréfiées. Vous imaginerez alors les feuilles luisantes des cacaoyers dans la chaleur étouffante du Mexique. Les arbres en fleurs et les rires des gamins qui jouent sur les tas de cabosses colorées. Vous entendez les cris ? Ce sont les marins qui charriaient autrefois leurs marchandises après des mois à vomir leurs tripes en mer. Des soupirs ? Ce sont les intrigantes dans leurs salons dorés qui goûtent des chocolats chauds épicés en se décorsetant un peu pour jouer aux ingénues. Vous croyez vraiment qu’il s’agit là d’un simple chocolat ? Respirez donc un peu, à grands poumons, mima le vieil homme en écartant les bras, vous comprendrez un peu mieux le sens de la vie.
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Le temps, vaurien impétueux et insolent, toujours prompt à s’emballer. Bien évidemment, parfois il baille, il s’ennuie, s’étire, paresse et s’allonge, néanmoins, il passe quand même. Essayez de le fuir, il vous rattrape aussitôt. Le mépriser ? Il vous surprend déjà au coin de la rue. On croit en posséder, et pourtant il nous en manque toujours un peu. Le temps, ce chapardeur qui nous reprend chaque minute, avant de nous accorder la suivante.
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- Moi, on m’a donné un nom de fruit. Clémentine, ce n’est pas un prénom…
- Pas un prénom ? Mais Clémentine est un prénom qui chante, des pas de danse. Au début, le « clé », pourquoi pas une porte qui s’ouvre sur un jardin, un jardin botanique, avec des arbres immenses, des baobabs et des fleurs…
- Des roses ?
-Oh non, pas des roses, moins compliquées. Des pivoines, des pivoines blanches et des coquelicots. Alors ensuite vient le « men » … le vent… bien évidemment, le vent qui joue entre les branches des baobabs et s’enfuit là-haut sur les collines. Oh, écoute, j’entends même quelques grillons dans les vergers. Ensuite vient le « tine » La rivière ? Bien sûr la rivière. Elle tinte contre les rochers gris et elle rit aux éclats. Tu vois, ton prénom raconte déjà une histoire.
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Pour le service, tu ne me dois rien. A force de mettre un prix sur les choses, on oublie leur valeur. Un service ne se paye pas. Il ne se rend pas non plus. Il se donne.
page 315.
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Sophie Muffat-Méridol
Fiacre releva la tête pour observer le cadran de l’horloge installée sur la façade de la gare Saint-Paul. Les aiguilles demeuraient figées. Perdues dans un instant. Comme égarées. Trop ancien, le mécanisme se grippait parfois et le temps s’arrêtait. L’horlogerie exige de la précision et de l’entretien. Lorsque la priorité est de gagner du temps ou d’éviter d’en perdre, le remonter coûte toujours trop cher. Autrefois, il y avait un horloger à Saint-Paul, mais son fils n’avait pas repris l’affaire, les métiers exigeants n’enthousiasment plus beaucoup les jeunes, alors l’histoire s’était terminée là et l’horloge de la gare Saint-Paul demeurait bloquée depuis des années à défaut de savoir être remontée convenablement.
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"Chez Courtecuisse" annonçait l'enseigne accrochée sur la devanture du café. Peinte et vernie à l'ancienne. Un commerce de quartier, moitié crasseux, moitié désolant. Le genre d'endroit où le client n'apprécie guère de s'attarder. Sans doute à cause des fleurs artificielles disposées sur les tables et des odeurs grasses de cuisine qui vous collent à la peau dès la porte d'entrée. Et puis les marines. Des tableaux aux couleurs pâles suspendus aux murs. Navires et équipages pris dans la tempête. Mers violentes, océans démontés, bateaux en détresse. Coincés entre Saône et Rhône, les paysages semblaient s'être égarés. Qui songerait à venir prendre la mer dans un bistro du quai Saint-antoine ?"
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Elle avait tenté les autres eaux-de-vie mais leur odeur caractéristique la trahissait toujours un peu. Alors que la vodka, nette et précise, inodore, indétectable. Il faut avoir enduré le froid pour comprendre le bonheur de cette ivresse intérieure, de cette chaleur des profondeurs procurée par l’alcool. Celle qui réchauffe les entrailles quand la peau et les os hurlent leur calvaire.
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Pour autant, nécessité fait loi, surtout en ville, alors on n’hésitait plus désormais à enjamber la clôture pour se tremper les pieds, parfois même la jambe entière. Assommés de chaleur, les citadins bravaient les interdits sans même ressentir l’ombre d’un scrupule tant ils étaient nombreux à le faire. La multitude a toujours raison.
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Elle s’était emparée de ces mots comme d’un véritable bouclier. Convaincue de posséder là une arme défensive redoutable, elle cherchait à impressionner, à dissuader l’attaquante. Les guerres ne manquent jamais de dévoiler leurs lots de lâches et on préfère combattre ceux que l’on croit déjà vaincus.
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Trouver un prétexte pour se rencontrer et ne pas se sentir seul dans son addiction. L’anomalie ou le contresens dans une société qui aime l’ordre, les rangées et les normes. Marie Beauchamps ne participait pas à ces discussions, elle appréciait la solitude. Un manteau lourd et pesant. Enveloppant.
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