Yuuki Nishina

Quant à moi, comme toujours, je la regardais manger, amusé. Sa gestuelle exprimait à elle toute seule tous les éloges du monde face aux plats que j’avais préparés. Je lui en étais reconnaissant, et me sentais apaisé, comme si l’on me mettait du baume au cœur. Aucune fausse note. Tout ce que l’on entendait, c’était l’émotion procurée par la magie de cet instant. Un chant de célébration de la vie dans ce monde à l’arrêt. Des bruits de mastication, de déglutition et de conversations futiles… Des bruits que l’on pourrait trouver un peu écœurants, et pourtant, je ne m’étais jamais senti aussi bien.