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Pierre Véron
Vous avez pu lire dans les dépêches le récit d'une série de duels qui se sont succédé en Hongrie entre ministres et députés.

Il est probable que, l'esprit d'imitation s'en mêlant, nos parlementaires vont vouloir rivaliser avec la concurrence exotique.

Ce qui m'a fait songer à une combinaison architecturale qui pourrait avoir son charme.



Vous n'ignorez pas qu'on s'occupe de construire une salle nouvelle pour remplacer l'ancien Palais Bourbon, démodé et insuffisant.



Du moment où le duellomanie semble vouloir passer définitivement dans les mœurs politiques, pourquoi n'installerait-on pas dans l'hémicycle, au-dessous de la tribune, un espace aménagé conformément aux nécessités de ce sport spécial ?



Lorsque deux de nos élus en arriveraient à se traiter de fripouilles ou à échanger des adjectifs de ce genre caressant, au lieu de traîner les choses en longueur, le président agiterait sa sonnette et dirait :



— Messieurs, la séance est interrompue pour un quart d'heure afin de donner à nos collègues X... et Y... le temps de constituer des témoins.



Dans une demi-heure donc, vous voudrez bien reprendre vos places pour assister à la rencontre qui va avoir lieu.



Et les choses se passeront conformément à ce programme, et ce sera un charmant intermède qui variera la monotonie des harangues habituelles.



Quel régal surtout pour ces dames des tribunes que de suivre, lorgnette en main, les péripéties d’un flamboyant combat orné de poses plastiques par les adversaires qui, se sentant regardés, multiplieront les effets de torse et les ronds de bras !



Je crois qu'en conscience il y aurait là un rajeunissement pour le parlementarisme, qui se fait bien vieillot et bien routinier.



(Le Journal Amusant, 7 janvier 1899, p.2)
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L'humour devenait suspect.L'ordre moral était en marche.



( La Table Ronde, 2000, p.68)
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Il y a eu tant de signes, tant d'alertes auxquels je n'ai pas pris garde. Je n'ai pas fait attention. Mais on ne vit pas en faisant attention
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"Et pourtant la vie, tous les jours, que ce soit sous un ardent soleil ou sous une pluie d'automne, nous donne, veut nous donner à tout prix un démenti contre notre ennui stupide : un frais baiser sur un chaste front ou sur des lèvres qui s'offrent."
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J'attends un discours tragique, haussé à la dignité de son masque, un chant funèbre.

Elle ne dit qu'un seul mot :

''Je me survis.''
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Il n'y a rien de plus dur pour une mère que d'être là, impuissante, devant la douleur de son enfant. On voudrait prendre la souffrance pour soi, être torturée à sa place et on ne peut pas.
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Six cent soixante-trois romans paraissent en cette rentrée littéraire (...) De nouveaux visages apparaissent, des jeunes romanciers à peine plus âgés que toi, mais sulfureux, bien plus mordants et télégéniques que tu ne l'es. Ce dont tu n'avais pas conscience quatre ans plus tôt se révèle soudain à toi : la compétition. La survie pour rester visible. La nécessité des accointances et de l'image qu'on renvoie.
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L'incertitude augmente la tension mais entretient l'excitation de l'espoir.
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Lucrèce a tout dit sur ce point: si les voyages ne nous sont d'aucun profit, c'est que nous ne faisons que déplacer ici et là le mal qui est en nous.Il nous faudrait guérir d'abord, et partir ensuite.Mais une fois guéri, à quoi bon s'en aller ? Voilà pourquoi le vrai défi, c'est de savoir commencer un voyage autour de sa chambre, comme Xavier de Maistre, ou dans cette brasserie, ou même sur cette banquette, tout seul.



( La Table Ronde, 2000, p.32)
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Tes profs de fac sont des pontes, ils ont écrit des livres que tu étudies. Beaucoup d’hommes, blancs, sexagénaires, alors que les trois quarts de l’amphi sont des jeunes filles. Tu te demandes ce qui se passe entre la première année de fac et le statut de professeur d’université pour que tant de femmes renoncent à leurs ambitions. Tu n’as pas encore entendu parler du « syndrome de l’imposteur », tu ne sais pas encore que le brio n’y est pour rien dans cette absence de représentativité, que c’est une question politique.
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Marin à terre, marin à cheval ; marin à cheval, marin à terre.
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Je jure de ne revenir ici que mort ou victorieux.
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Mon père ressemble à

un origami. L’accumulation de problèmes le marque. Et

moi, je suis une plante verte qu’il arrose de ses larmes.
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J'ai un peu trahi mon enfance: je voulais être explorateur.Et à trente ans ( il se rajeunissait), l'exotisme commence pour moi au faubourg Saint- Antoine.(...)



Dans mon cas, ce serait déjà un amer savoir que de revenir de Meudon ou de Charenton.J'ai toujours eu l'impression qu'il y avait une hiérarchie des lieux où nous vivons et qu'au centre de Paris, par exemple , il suffisait d'habiter, d'être, alors qu'en d'autres lieux il fallait faire quelque chose de plus pour être justifié. Il fallait travailler, par exemple.À Paris, je suis d'abord parisien.À Caen ou à Bar-Le- Duc je serais avocat.Mais je n'en suis plus si sûr. Ce qui nous justifie, ce n'est pas un certain endroit, mais un certain trajet.



( La Table Ronde, 2000)
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Se sei un miserabile, devi imparare a difenderti da solo, perché a nessun altro frega un cazzo. E un mondo "muy difficil, hombre".



Ma traduction:

Si tu es un pauvre diable, tu dois apprendre à te défendre tout seul, parce que personne n'en a rien à branler de ton sort. Nous vivons dans un monde impitoyable l'ami.
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_ Tu as raison, c'est pas très équitable, ai-je reconnu. J'accepte de partager avec les autres femmes de la planète. Je me contenterai d'un seul homme bien foutu. Je ne l'aimerai pas, je ne m'en servirai que pour le cul. Alors il a intérêt à en avoir une grosse. Un missile à tête chercheuse, tu vois. Un enfin capable d'atteindre des recoins que les autres ne trouvent jamais.

_ C'est bon, je crois que j'ai compris, s'est écriée Olive, interrompant ma tirade. Tu veux une grosse bite, quoi.

_ Ah, ai-je soupiré, une main sur le coeur. Tu n'as pas idée à quel point je suis heureuse de t'entendre prononcer "grosse bite". Tu as tellement grandi. Par contre, je ne veux pas juste une grosse bite, Olive. Je veux une grosse bite de combat. Ce n'est pas tout à fait la même chose. Il faut qu'elle soit épaisse, pas trop longue, parce que je ne veux pas qu'elle aille taper aux mauvais endroits. Mon cher vagin doit pouvoir la prendre tout entière et la serrer bien fort. Je veux une bite de choc capable de me plonger dans le coma après l'orgasme.
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Tu aurais aimé que ton mal soit visible. Officiellement reconnu. Comme Léa quand son corps avait disparu. À défaut d’avoir une raison de te plaindre (toi qui as tout), la maladie aurait validé aux yeux de tous la souffrance qui t’habite. Mais l’absence de signe extérieur, de symptôme tangible, te confirme que décidément, tout ça c’est dans ta tête. Il n’y a rien de grave.
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A l'intérieur des yeux, le sommeil est une tache d'encre qui s'élargit.
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Tu es celle qui ne retient pas les noms et les visages. Tu es celle qui, par timidité ou par paresse, ne rappelle pas les gens ; celle qui craint de déranger ; celle qui se dit : « Ce n'est pas grave. » Celle qui ne fait pas attention. Celle sur qui tout glisse. Tu crois que tout cela t'est offert sans efforts, et que cela continuera. Ô combien tu te trompes.
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J'ai vu trop de gars avec de la terre dans la tête. Ils n'en trouvent jamais sous leur main.
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