Bragelonne [corriger]

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Malgré la très belle couverture, je suis déçue de ma lecture. Les personnages manquent de consistance, ils ne dégagent aucun paradoxe, ils sont assez plats... Tout est blanc ou noir avec des valeurs très "gentils et méchants". C'est très bienpensant, poli, chaque personnage a un sens aiguë du sacrifice et "du bien et du mal" sans que l'on comprenne pourquoi.



Pourtant j'ai lu ce livre sur les recommandations de ma soeur et j'avais vraiment envie de l'aimer. L'univers créé est sympa, l'idée du pont des tempêtes est bonne. Mais j'ai eu l'impression désagréable d'avoir été tenue par la main pendant ma lecture, toute l'histoire se devine dès le premier chapitre, je n'ai eu aucune surprise, on nous fait tout comprendre avant la protagoniste, ce qui donne l'impression qu'elle est tout simplement stupide.



Je ne comprends pas bien l'engouement autour de ce livre, après j'ai lu beaucoup de fantasy et quelques titres de romantasy et je dois peut être être blasée de scénarios très classiques qui m'auraient (peut être?) moins dérangée il y a quelques années !

Voilà une bien belle découverte qui traînait dans ma PAL depuis quelque temps. Je n'en suis pas à mon coup d'essai avec Mark Lawrence, ayant déjà entamé le cycle de la Reine Rouge auparavant, avec un résultat mitigé. Pour le moment, je suis plutôt enthousiaste pour cette trilogie du Livre des Anciens, qui propose vraiment du bon !



Avant toute chose, l'auteur nous propose un monde original et une intrigue qui l'est tout autant. Nona, le personnage principal, est une jeune fille accusée de meurtre et vouée à la potence, sauvée in extremis par l'abbesse d'un couvent de moniales connaissant les arcanes du combat, de l'assassinat et d'autres joyeusetés. C'est désormais la voie qui s'ouvre pour Nona, et ce premier tome nous fait suivre sa formation durant sa jeunesse.



Un point fort à mon sens est le fait qu'on suit un personnage jeune, sans que cela ne donne pour autant l'impression de lire un roman jeunesse ou de tomber dans le simpliste. L'univers décrit, les enjeux comme les personnages sont bien développés, l'intrigue savamment menée, et on découvre petit à petit le développement des événements, avec quelques petites surprises.



Aimant les récits marqués par les combats et les batailles, j'ai été servie dans ce roman. Sans que cela soit trop présent, il y a tout de même pas mal de scènes d'action qui apportent quelque chose. J'ai également apprécié les différents pouvoirs magiques innés pouvant être retrouvés chez la population, en fonction d'un legs génétique. La présence d'une prophétie est également bien tournée, sans verser dans le cliché, l'auteur ironisant même là-dessus à travers les propos des personnages.



J'ai passé un très bon moment de lecture, et j'espère que la lecture du prochain tome restera dans la même veine, contrairement au second volume de la Reine Rouge qui avait traîné un peu trop en longueur à mon sens.

«  Damen futur souverain d’Akielos se voit trahi par son frère Kastor. Dépouiller de son titre, son identité et réduit à l’esclavage, il est envoyé à la merci du Royaume ennemi, Vère. »



Mettons les pieds dans le plat, certaines scènes du premier tome sont difficiles à lire, soyez avertis. Elles sont là pour choquer, dénoncer les pratiques douteuses de Vère et nous fait ressentir le calvaire que traverse Damen. Je reproche d’ailleurs l’absence d’avertissement au début du livre.

Damen va donc subir humiliation physique et mentale par son « propriétaire » qui n’est d’autre que le prince de Vère, Laurent. Personnage avec une aura particulière et un caractère incisif.

La relation entre les deux personnages va doucement évoluer en une romance convaincante. Mais gardons à l’esprit qu’on a devant les yeux une relation toxique. Je trouve que Damen va occulter les traitements qu’il a subi de la part de Laurent et l’autrice arrive à nous le faire oublier.

L’intrigue et les complots politiques sont bien ficelés si bien que je peinais à reposer mon livre. Une petite déception à la fin car tout au long du récit on ressent une montée en pression, la tension d’une guerre imminente et finalement un plot twist va balayer le conflit, mettant fin à tout cela.



L’écriture est fluide, parfois vulgaire par moment. Les atmosphères sont bien retranscrites; j’ai vraiment ressenti une lourdeur et un malaise en étant à Vère.



Dans l’ensemble j’ai passé un bon moment, appréciant l’évolution des interactions entre Laurent et Damen (même si assez problématique) ainsi que l’univers du récit s’inspirant de la Grèce antique et de la Renaissance.

Mais soyez tout de même avertis pour le premier tome.