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Expert western

Cet insigne distingue ceux qui aiment chevaucher dans la poussière de l’Ouest que ce soit en compagnie de Blueberry ou des personnages de Cormac McCarthy.
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Les meilleurs   Dernières critiques
Tous les démons sont ici

Pour cette 7ème enquête du shérif Longmire, Craig Johnson nous envoie dans les Bighorns en charmante compagnie : Dans le camion du shérif sont menottés trois criminels, dont un dangereux psychopathe Crow, Raynaud Shade.

Longmire et son adjoint Saizarbitoria sont chargés d’escorter les détenus jusqu’aux fédéraux et de les assister dans la recherche du corps d’un enfant, que le tueur indien a enterré dans les montagnes. Mais la mission ne se passera pas exactement comme prévu…



En fonction de l’acolyte du shérif du moment (comprenez le personnage secondaire qui aura la chance d’être mis en avant dans l’opus) l’ambiance peut changer du tout au tout.

Ici, on retrouve Omar, le milliardaire chasseur dans son chalet de luxe, et surtout Virgile White Buffalo, le géant indien Crow rencontré dans le tome 4 et qui viendra en aide au shérif tout au long de son périple.

Mais pour affronter ses démons, Walt Longmire sera surtout très seul. Une longue et périlleuse randonnée l’attend dans les sentiers enneigés des Bighorns, terres sacrées amérindiennes.

Un épisode musclé donc, mais ce serait oublier qu’il est écrit par Craig Jonhson, un auteur plutôt subtil : Entre fusillades et courses poursuite, l’intrigue suit la lecture de l’Enfer de Dante, que Zaizabitoria a glissé dans son sac avant de partir. Longmire a déjà prouvé qu’il était à l’épreuve des balles, mais sera-t-il assez coriace psychologiquement et assez malin pour déjouer les pièges de Raynaud, ce fugitif indien aussi intelligent que vicieux ?

Si tu veux le savoir, enfile tes Sorel parce que ça caille dans les montagnes du Wyoming en cette saison…



Un récit qui oscille entre rêves et réalité, et j’avoue m’être un peu perdu dans le dédale changeant des états d’âme de notre shérif Cheyenne-friendly préféré. Culpabilité, fatigue, tristesse sur fond de légendes indiennes agrémentent une chasse à l’homme qui m’a un peu lassé à la longue. Quelques notes d’humour bienvenues viennent ponctuer l’ensemble mais j’accuse tout de même une petite déception sur cet épisode.
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Pastorius Grant

Parlons un peu BD avec ce très bon album qui nous amène côté western, mais très loin de la légèreté et du folklore d’un Lucky Luke.



Le vieux Pastorius Grant est un chasseur de prime en bout de course. Malade, désabusé et solitaire comme il se doit, il continue tout de même à traquer les hors-la-loi. Il vient de capturer Big Hand dans une réserve Comanche avec sur ses traces deux frères mexicains qui voudraient bien lui subtiliser son prisonnier. C’est alors qu’il croise une fillette aveugle accompagnée de son cochon lui demandant de venger son père.



Un western taiseux et psychologique où il est question de vengeance et de rédemption mis en lumière par une palette de couleurs vives. On se croirait parfois dans certains tableaux d’André Derain, entre fauvisme et cubisme. C’est surprenant et pourtant l’alliance improbable de l’histoire et du parti pris graphique est totalement réussie.



Les personnages bien campés, l’intrigue qui surprend au dernier moment, la beauté des planches, tout concourt à un grand plaisir de lecture.



« Personne n’est là pour nous punir. Sinon nous-mêmes. C’est de croire qui nous tue, gamine. »
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Captifs

XVIIieme siecle, une famille a choisi d'habiter un peu en dehors de l'enceinte fortifiée, dirigée par le père de Susanna Johnson, la mère de famille. Hélas un matin, ils sont enlevés par des indiens Abenaquis qui vont les emmener loin, très loin de leur maison. Leur but est de les utiliser comme esclave ou de les vendre. La belle unité entre les parents et leurs enfants va se fissurer : la mère enceinte est partisane de tenter de s'enfuir, son mari est plus pondéré, au moins que Susanna le prend pour un lâche. Ils seront séparés, passeront de ville en ville, libérés pour certains. Une histoire bien menée, réaliste, avec des réactions qui semblent plausible (comment réagir face à un tel coup du sort? S'adapter? Se révolter?). Les personnages sont vivants tant chez les indiens, que du coté de la petite famille.

Un dessin précis et agréable, de beaux décors. Une histoire intéressante. A lire.
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Gunmen of the West, tome 1

J'avais été moyennement emballé par Ghost Kid. Mais dans Gunmen of the West, j'ai aimé l'approche de Tiburce Oger. Raconter l'Ouest par une série de portraits, c'est intéressant. Une succession de nouvelles, en quelque sorte. Cela me parle. Faire appel à plusieurs dessinateurs, c'est intéressant, mais risqué. Si le lecteur aime un dessin, un trait, davantage qu'un autre... il risque de se braquer contre une grosse partie du volume. C'est un peu ce qui m'est arrivé. Alors j'ai fait un effort pour m'extraire de mes impressions et comprendre l'approche de chaque dessinateur. Et j'ai pu un peu plus profiter de chaque histoire.



Ma préférée est La Veuve, dessiné par Dominique Bertail. L'usage du sépia avec énormément de lumière dans une histoire autour de Billy the Kid, cela m'a parlé. L'histoire en elle-même est maîtrisée. Idem pour la première histoire sur les frères Harpe et une chasse à l'homme où tout le monde perd. C'est bien pensé, même si le dessin très sombre et chargé de Stefano Carloni m'emballe moins. Je retiendrai enfin la pendaison de l'éléphante d'un cirque... C'est bien mené aussi. J'ai cru voir une ressemblance entre le dresseur de l'histoire, un gros homme à nez rouge, et un dresseur dans un épisode de Lucky Luke (de mémoire, Western Circus). Mais le dessin bicéphale de Jef et Nicolas Dumontheuil ne m'a pas convaincu. le dessin d'Olivier Vatine est plaisant aussi dans une histoire sur une "gunwoman". D'autres récits du volume m'ont moins emballé, moins convaincu, m'ont un peu perdu. J'ai regretté (peut-être est-ce un parti pris) l'absence de chronologie dans les récits. Idem, pas de vue d'ensemble des récits (ils sont de fait déconnectés). Au final, Tiburce Oger nous montre que le Wild Wild West était violent, dur, plombé et injuste. On le savait déjà et on se lasse un peu de l'aspect répétitif des histoires.



Par contre, les quelques informations historiques en fin de volume étaient plus que bienvenues. Il m'en aurait fallu davantage. J'ai cru comprendre en lisant d'autres critiques que ce tome était moins réussi que d'autres, que je testerai à l'occasion. Sinon je rejoins les avis du Club_BD_Lannion.
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Lee Winters shérif de l'étrange (BD)

Lee Winters parcourt le Far West quand, en traversant un canyon perdu, il fait une rencontre inattendue... Rêve ? Hallucination ? Ou bien événement surnaturel?



Publiée dans les années 50, cette nouvelle de Lon Thomas Williams, auteur de littérature Pulp et notamment de weird western, est aujourd'hui publié sous un nouveau format hybride par les éditions Les Moutons Électriques qui n'en sont pas a leur coup d'essai. Mêlant à la fois texte illustré et roman graphique, le dessin accompagne le texte et le sublime. Un superbe objet qui vaut vraiment le coup d'oeil. Concernant la nouvelle en elle même je suis plus mitigé. Pourtant amateur de western et de fantastique, et donc de weird west, cette courte histoire ne m'a pas vraiment transporté. Bien sûr il faut la remettre dans son contexte d'écriture et prendre en compte qu'il s'agit d'une nouvelle, pas d'un roman, mais même... La magie n'a pas vraiment opérée pour moi. Dommage. Mais cela reste une lecture sympa et visuellement élégante.
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Les Tuniques bleues, tome 42 : Qui veut la ..

Dans cette aventure, Blutch et Chesterfield vont être amenés à protéger le général Grant.

C'est en effet un peu par hasard qu'ils ont appris que sa vie était en danger, et de plus, non pas directement par les confédérés, mais de la main d'un de ses proches.

Évidemment, une fois mis au courant, il ne fait plus confiance à personne, et s'isole.



Un nouvel aspect peu glorieux de la guerre est traité ici, celui de l'espionnage, et même celui d'une certaine guerre psychologique quand on arrive à "retourner" quelqu'un contre son propre camp. Si certains le font volontiers pour des raisons pécuniaires ou idéologiques, bien souvent, c'est aussi sous la contrainte et une certaine forme de chantage.

Quoiqu'il en soit, rien de bien glorieux, mais quand seul le résultat compte, il appartient à l'Histoire de juger.
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Pastorius Grant

"S'il m'arrive malheur, va voir Pastorius Grant".Les dernières paroles d'un père à une gamine aveugle. Et alors que le vieux et souffreteux Grant courait après Big Hand en pleine réserve indienne, espérant une prime de cinq mille dollars convoitée également par les mexicains Porti et Tavez, le voilà tenté par une dernière mission. obtenir vengeance pour cette gamine.

J'avais quitté Marion Mousse sur un polar réaliste (GoST 111, fauve polar 2021, Glénat) et je le retrouve dans un western mélancolique autour d'un chasseur de primes au crépuscule de sa vie. Au milieu des montagnes chargées de secrets d'une réserve indienne, il est temps de régler les comptes pour un Pastorius Grant aigri et mourant.

Ce récit surprenant et touchant se démarque par des intentions graphiques chargées de sens. Le choix des couleurs directes impressionne. Les planches dans les tons ocre posent le décor western attendu mais les personnages sortent de l'ordinaire. Un vieux cow-boy, ancien sergent, au bord de l'abîme, une gamine aveugle accompagnée d'un cochon... Marion Mousse apporte des éléments détonants et captivants.

Western philosophique, "Pastorius Grant" est un album souvent contemplatif mais jamais ennuyeux. Il passe aisément de séquences d'action à des moments de réflexion presque oniriques. Une belle surprise se cache derrière cette couv splendide !
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Blueberry, tome 1 : Fort Navajo

Le scénario bien que très classique, est très bien construit. On voit la progression des liens d'amitié entre Blueberry et d'autres personnages. Et aussi l'impact de laisser commander un futur dictateur à cause de tradition figée. Par contre, la présence de femmes amènent aussi son lot de clichés. Elles ne peuvent pas tout dire ou faire. Les règles sont là pour contrôler leurs gestes, leurs attitudes et leurs paroles. Mais mettre des femmes dans un lieu composé exclusivement d'hommes amènera forcément des problèmes. Certains gars veulent faire croire à leur bravoure et pour ça, ils sont prêts à mourir. Les règlements empêchent les gens à agir avec plus de réflexion, tolérance et empathie. Le héros Blueberry s'en sortira toujours malgré son irrespect et son irrévérence. L'injustice l'énerve. Il a une vision très personnelle de la justice. Bien entendu, le complexe du sauveur n'est jamais très loin. D'ailleurs, n'est-ce pas le fond de commerce de la série? On comprend pourquoi cela reste une série culte dans le western.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Wild West, tome 4 : La boue et le sang

Wild Bill, Calamity Jane et Charlie Utter sont à la recherche du journaliste qui aurait raconté l'enfance du tueur en série scalpant ses victimes. Pendant ce temps le progrès est en marche à coup de dynamite, eventrant sans vergogne les territoires sacrés des Lakotas.



Du bon western avec toute la violence qu'il comporte. Inspiré par des personnages ayant existé, les auteurs nous offre à la fois de sanglantes batailles avec les amérindiens, dépouillés de leur terre pour faire passer la voie ferrée, et à la fois un polar avec un psychopathe particulièrement retors comme tueur en série.

Le deuxième cycle s'achève offrant une conclusion un peu amère. Il y aura un troisième diptyque par la suite.

Le dessin de Lamontagne est toujours au top.
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Les Tuniques bleues, tome 40 : Les hommes d..

Les armées de Grant pour l'Union et de Early pour les confédérés sont sur le point de s'affronter sur les bords du Potomac, aux portes de Washington.

L'heure est grave et les nordistes sint en position défensive.

Mais le général Alexander a une idée,partagée par son supérieur, jouer la carte de l'espionnage, mais à l'envers, dans le but de désinformer l'adversaire.

Pour cela, il faut mettre deux personnes au courant des plans nordistes, avant de la faire tomber aux mains des sudistes, sans qu'ils ne soient au courant de la supercherie. En toute bonne foi, quitte à subir un peu de torture, ils fourniraient ainsi de précieux renseignements à l'ennemi, tous faux, et ce, afin de mieux les prendre à revers.

Il ne reste plus qu'à trouver ces deux soldats, dont un doit être un officier pour rendre la supercherie encore plus crédible.

Le général Alexander a déjà deux noms en tête,le sergent Chesterfield, et le ... Lieutenant Blutch, qu'il reste juste à promouvoir à son nouveau rang....
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Les tuniques bleues, tome 39 : Puppet blues

Au plus fort des combats entre les confédérés et l'Union, cette dernière vient à manque d'effectifs, et le général Cochran a une idée pour convaincre les jeunes hommes de s'enrôler dans l'armée.

Au diable ces photographies sans saveur qu'on a l'habitude de voir un peu partout, il faut un autre style pour insuffler la passion et créer des vocations.

Les soldats doivent sourire, être photographiés dans l'action, tout en glorifiant leurs actes.

Mais pour capter ce genre de clichés, il ne faut pas beaucoup bouger, les limites de la photographie à l'époque étant ce qu'elles sont.

Mais qu'à cela ne tienne, on peut toujours "fabriquer" une séquence et retoucher la photographie par après.

Le photographe Sutton est donc mandaté pour faire ces clichés révolutionnaires, et on va lui attribuer un harde du corps,le sergent Chesterfield, tandis que Blutch ne peut contenir son dégoût et son aversion pour ce procédé, que.l'on pourrait qualifier de naissance de la propagande...
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Les tuniques bleues, tome 38 : Les planqués

Petit retour sur une décision surprenante que Lincoln avait pris pendant la guerre de Sécession afin de gonfler ses effectifs,certaines unités bénéficiaient en effet de certains privilèges, comme vivre en famille, avec femme et enfants sur leur campement .

Souvent cantonnés à l'arrière des lignes de front, Lincoln ne voulait pas non plus que ces régiments courent le risque d'une confrontation directe avec les confédérés et de subir des pertes dans les rangs de civils.

Pour commander ces troupes, très peu, si pas aucun volontaire, car c'était synonyme de planque en temps de guerre, rien de bien glorieux donc.

Mais lorsque le général Alexander doit bien se résoudre à trouver un commandant de régiment, il lui vient une idée, et pourquoi ne pas confier cette mission à quelqu'un qui prendrait cette affection avec sérieux et fierté, sans trop lui en dire non plus... Ça tombe bien, le sergent Chesterfield est justement arrivé avec Blutch au campement.
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Les tuniques bleues, tome 37 : Duel dans la..

Dans cette aventure,nos deux héros se retrouvent, pas la force des choses, enrôlés dans l'équipage du navire USS Kearsarge.

Une petite mésaventure avec le général Mac Clellan en a décidé ainsi, mais ils doivent leur survie à un peloton d'exécution au général Alexander qui leur a trouvé cette échappatoire.

Grâce à ce bateau, ils vont vite se retrouver en Europe, à Amsterdam.

La chasse est lancée contre le redoutable fleuron de la marine confédérée, l'Alabama, déjà responsable de la.perte de plusieurs navires de l'Union.

Mais sa chance semble tourner quand un pêcheur annonce au capitaine que l'Alabama est en réparation du côté de Cherbourg, en France.

Branle-bas de combat, et larguez les amarres !!



Un très bel album à nouveau qui nous envoie cette fois sur les mers, au beau milieu d'un combat naval historique de la guerre de Sécession, bien loin des États-Unis.

En espérant que Blutch et Chesterfield n'aient pas le mal de mer...
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West Fantasy, tome 1 : Le Nain, le Chasseur..

Dans un univers mixant le western et l'heroic fantasy, on découvre 3 étranges personnages qui vont mener une étrange aventure : Schiinkel, un gobelin croque mort (qui les croque réellement), Kendal, un chasseur de primes qui privilégie les cadavres pour toucher les primes et Oscaar, un nain qui exploite sa mine très productive. Les deux premiers ont fait une alliance, Schiinkel suit le chasseur qui sème littéralement la mort autour de lui. Quand Kendal renoue avec sa famille à la mort de son frère qui s'est suicidé, il décide de le venger car c'est le désespoir qui a provoqué son geste, la mort de sa petite fille. Suivi par le croque mort, il vn eut retrouver Oscaar, responsable de l'accident. Sauf qu'Oscaar a de gros ennuis. Il a réveillé un nécromancien en plaçant ses mains sur une pierre noire trouvé au fond de sa mine. Séparé par des km, l'entité maléfique cherche à rejoindre la pierre tout en massacrant allégrement tous les humains ou autres se présentant devant lui. Kendal, Oscaar et Schiinkel vont être confronté au mal incarné et vont devoir faire face en dépit de leurs dissensions.

Une relecture du western à la fois très sombre et fantastique. Un scénario solide, même si l'invasion de mort vivants est une redite utilisée plusieurs fois par Istin dans le monde d'Aquillon. Un bon premier tome allié à un graphisme séduisant.

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Kukum

Sans doute ma plus belle lecture de l'année jusqu'ici, une lecture qui m'a profondément émue. Je la gardais pour le soir, m'imprégnant avant de m'endormir des paysages sauvages que traversent le peuple Innu, nomade, au cours des saisons, la longue étendue du lac, les cascades, la forêt et sa faune, m'apportant une paix bénéfique.

Michel Jean fait de son arrière-grand-mère la narratrice de ce très beau petit roman. Au tournant du siècle, elle vit oprheline parmi les colons au bord du lac Pekuakami, aujourd'hui appelé le lac Saint-Jean, au Québec. Elle croise un jour le regard de Thomas, un jeune Innu debout sur son canot près des rives du lac, et c'est ainsi que l'amour naît dans le coeur de ces deux étrangers de langue et de culture. Almanda n'a que quinze ans, mais quitte oncle et tante pour entrer dans la famille de Thomas et vivre comme eux, nomade, de chasse et de pêche et apprendre leur langue.

Comme dit Ferrer, "on aurait pu vivre un millions d'années" ainsi... mais petit-à-petit la culture des colons s'impose avec leurs écoles, leurs chemins de fer et leurs droits de propriété et leur sédentarité. Les peuples autochtones explosent, comment réapprendre à vivre quand on n'a plus aucun repère, quand on passe d'une relation totale à la nature à une dépendance toute aussi totale et aliénante?

En quelques chapitres, sans abus de violence, ce récit raconte l'histoire tragique de la colonisation sur ces peuples et les conséquences de ces changements imposés: alcoolisme, délinquance, violences conjugales, obésité, pauvreté. L'écriture reste sobre tout du long et en devient par là même encore plus poignante. Cetet deuxième partie qui m'a prise par surprise a bousculé mes émotions, me faisant passer d'un sentiment de plénitude au chaos. On peut imaginer le traumatisme de tout un peuple ayant vécu ainsi pendant des siècles en harmonie avec la nature et les saisons avant de se retrouver privé sans préavis de cette relation.

Il est aussi un bon tremplin à la série qui passe actuellement sur Arte, Little Bird, qui pourrait en être la suite historique et sociale, sur les ravages des enlèvements d'enfants à leurs parents pour leur "bien-être".



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