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EAN : 9782070747467
480 pages
Gallimard (20/08/2004)
3.6/5   134 notes
Résumé :
Moi, François Signorelli, docteur à Palerme, je me souviens de tout.
Du vrai et du faux. De plus de gens et d'histoires que je n'en ai connu. Mille ans d'incertitude, tel est mon âge : ma mémoire prolifère et s'invente à mesure qu'elle se détruit, c'est un trouble neurologique désigné comme le syndrome de Korsakov. Je le sais, j'en suis un des spécialistes. Korsakov est mon mal intime, je le tutoie. Il me ronge et me délivre en même temps. D'abord, d'un passé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Eric Fottorino que j'ai découvert avec « Un territoire fragile », est un auteur que j'aime retrouver depuis. Avec l'histoire de François Signorelli, je dois avouer que le plaisir de le lire fut décuplé. C'est un portrait magnifique d'un homme qui après une enfance privé de père (rôle du père bien présent dans son oeuvre) se voit priver de mémoire devenu adulte. C'est le syndrome de Korsakov. le médecin réputé qu'il est devenu va se battre pour faire appel à son imaginaire, puisque Korsakov lui bouffe sa mémoire.
Fottorino joue avec nos émotions avec une rare maitrise, il évite tous pathos avec un sujet qui avait tout pour l'être. Que François s'appelle Ardanuit dans son enfance ou Signorelli devenu adulte (vous découvrirez pourquoi), c'est bouleversant d‘intensité. Signorelli, souvent privé dans son existence, est un magnifique personnage en lutte. le roman m ‘a bouleversé de bout en bout. Préparez vos mouchoirs !!!
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Korsakov est un grand roman familial, ample et musical, qui interroge superbement la mémoire et les pouvoirs de la fiction.

Son héros, François Ardenuit, est atteint du syndrome de Korsakov qui altère la mémoire et permet au malade d'imaginer une histoire lorsque les souvenirs se font fugaces.
Eric Fottorino divise son ouvrage en trois parties dans lesquelles nous suivons tour à tour François enfant élevé par sa grand-mère et sa mère. L'absence du père plane, qui est ce papa qui s'appelle MAMAN ? L'enfant écoute, enregistre, interroge.
Dans la deuxième partie, François est devenu neurologue et peu à peu la maladie altère sa mémoire et ses souvenirs se transforment, il les réinvente.
La troisième partie, peut-être la plus émouvante, s'attarde sur un grand-père fantasmé par un cerveau malade.

Ce livre est très difficile à résumer, je ne m'y risquerai pas davantage, mais c'est un roman dense, envoutant que j'ai eu du mal à lâcher.

Une fois de plus je suis sous le charme d'Eric Fottorino qui est un conteur, un raconteur. Un vrai, un talentueux. de ceux qui inventent des histoires ou narrent les leurs. de la famille aux amours blessés, Eric Fottorino sait trouver avec simplicité le chemin des émotions justes, des sensations perdues, des souvenirs oubliés
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Servie par une fascinante subtilité du style et des mots, une nostalgie délicate émane de cette histoire quelquefois cruelle et de ses personnages si attachants. Malgré une dernière partie étrangement différente (presque décevante...?) voilà un ouvrage profondément touchant et lumineux.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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François ne connait pas son père.
Sa grand-mère "dragon" a empêché le mariage de Lina, sa très jeune mère avec cet homme tellement absent dans sa vie.
Le bonheur arrive avec Marcel, l'ostréiculteur qui épouse sa mère et leur donne son nom. Il devient François Signorelli et s'installe à Palerme pour mieux s'approprier l'histoire des Signorelli. Neurologue réputé, il s'auto-diagnostique le syndrome de Korsakov qui efface la mémoire et crée de faux souvenirs.
Eric Fottorino nous offre avec "Korsakov" un livre sur la recherche des origines, une plongée éblouissante dans Palerme, une course angoissante contre l'effacement des souvenirs.

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Il serait injuste de dire que c'est un mauvais livre.
L'écriture est claire, le style "coule bien", et les thèmes abordés sont puissants (l'écartelement entre un père absent, et un père sprituel idéalisé, la maladie de Korsakov qui éteint la mémoire, le déracinement, ...).
Mais un cheminement du roman très distendu, qui se coupe parfois, des parties qui peuvent se lire presque indépendemment les unes des autres (notamment la troisième).
La jeunesse bordelaise, la période Ardanuit, c'est à la fois la misère affective et intellectuelle. Le portrait de "la vieille" est plutôt bien vu, la quête du père, d'un cercle familial, le trouble d'un amour maternel idéalisé et parfois frustré nous valent quelques belles pages.
Mais on se demande ce que viennent faire dans le roman des personnages à la description diaphane (Gilbert, Louis, même Marcel, le premier père de substitution).
La deuxième partie est plus riche, avec une description intéressante du phénomène de perte de mémoire, ou plutôt ,avec cette maladie, de substitution de mémoire. Le père spirituel s'y installe seul peu à peu, non seulement en père mais en mémoire complète (résiduelle).
Mais la thématique du père génétique absent revient souvent assez lourdement, sans qu'en définitive elle apporte grand chose à l'histoire.
Il y a là aussi des pages lumineuses sur le combat du neurologue atteint par une maladie qu'il a soignée, sur la Sicile et Palerme, et sur la difficulté à être père, quand on est en quête du sien. Mais beaucoup de répétitions ....
La troisième partie, c'est la fin du protectorat français sur la Tunisie, l'exil et le déracinement de ceux qui y avaient installé leur vie.
Des pages émouvantes, (peut-être aussi en écho avec des épisodes de ma "mythologie familiale"), et une très belle écriture.
Mais quel lien avec les précédentes parties (si ce n'est la vie "tunisienne" d'un flamboyant père de substitution).
En résumé, un livre dans lequel j'ai eu du mal à m'installer, qui part un peu dans tous les sens, en allant rarement au bout de ses chemins.
Peut-être trop long pour ce qu'il avait à dire ...

En relisant, je me trouve un peu sévère ... mais c'est une critique à chaud. J'essaierai dans quelques temps un autre livre de Fottorino ....
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Peut être le bonheur est-il cette sensation où l’on se moque de la couleur du ciel.
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Le petit aime beaucoup écouter les grandes personnes. C'est ainsi que sa vie est un malentendu. L'autre jour, Lina parlait à un inconnu devant le bâtiment Z : "Mon fils est un enfant d'août", expliquait-elle. Le petit a saisi "un enfant doux", mais l'homme a repris Lina en prononçant le "t" final de ceux qui ont l'accent du Sud-Ouest. Il a dit août avec le "t" cogné contre les dents et le petit s'est métamorphosé en "enfant doute". D'un seul coup, la douceur de sa naissance a disparu et c'est ainsi qu'il s'est enfoncé dans le malentendu qui va bien avec les secrets.
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De la cité du Grand-Parc à la rue Cornac, le petit vient sur son vélo. La vieille dit souvent devant lui qu'il est un enfant débrouillard. Comme il a de l'imagination après tout ce temps passé dans le grenier de la rue Félix-Faure à accrocher ses rêves au fil des araignées, il a compris qu'il était un enfant "des brouillards". Cette idée l'enchante. Il pense que c'est plus facile pour se cacher.
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Le petit aime beaucoup écouter les grandes personnes. C'est ainsi que sa vie est un malentendu. L'autre jour, Lina parlait à un inconnu devant le bâtiment Z: "Mon fils est un enfant d'août", expliquait-elle. Le petit a saisi "un enfant doux" mais l'homme a repris Lina en prononçant le "t" final de ceux qui ont l'accent du Sud-Ouest. Il a dit août avec le "t" cogné contre les dents et le petit s'est métamorphosé en "enfant doute". D'un seul coup la douceur de sa naissance a disparu et c'est ainsi qu'il s'est enfoncé dans le malentendu qui va bien avec les secrets.
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- Et mon père? a demandé l'enfant que l'eau rougie a fortifié.
- Quoi ton père? fait Louis.
- Il s'appelait comment?
- Son prénom, tu veux dire?
- Oui.
- Alexandre.
- Ah.
- Le plus drôle, si on peut dire, c'était son nom. Il s'appelait Maman.
- Maman?
- Oui, ça s'écrivait comme Maman mais on disait Mamane , comme...
- Comme gitane, a dit Roger.
- C'est ça, comme gitane, ou frangipane.
- Mon père s'appelle Maman? répète l'enfant incrédule.
Il ne dit pas Mamane. Il dit Maman.
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Vidéo de Éric Fottorino
Eric Fottorino vous présente l'hebdomadaire "Le 1" à l'occasion des 10 ans du journal. En partenariat avec l'IJBA.
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