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EAN : 9782350879437
288 pages
Editions Héloïse d'Ormesson (04/04/2024)
4.16/5   98 notes
Résumé :
Il paraît que toutes les histoires ont déjà été racontées. Alix refuse d'y croire. Elle est romancière et, pour son métier, elle a renoncé au reste. Un jour, elle accepte de partager sa passion lors d'un atelier d'écriture sur l'île de Groix. Si chacun des six participants pensait savoir pourquoi il se lançait dans l'aventure, celle-ci se révèle pleine de surprises. Ensemble, ils vont découvrir que le soleil peut se coucher à l'est, qu'une voix muselée une vie entiè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Lire un roman de Lorraine Fouchet, c'est embarquer pour la douceur de l'île de Groix et celui-ci ne déroge pas à la règle, ajoutant à cette douceur, la poésie des mots.

J'ai beaucoup aimé cet atelier où les propositions d'écriture sont inspirantes, les conseils littéraires sont stimulants et les textes des écrivants sont pétillants.

Chaque participant arrive avec son histoire mais ensemble, parviendront-ils à ouvrir la porte de leurs secrets? L'un des participants avoue lui-même : "nous avons changé cette semaine, grandi en confiance, en humanité et en écriture. Nous nous sommes mis à nu en puisant dans nos douleurs et en affrontant nos peurs". Cela résume bien cette semaine au cours de laquelle des amitiés "à la vie et aux mots" se sont créées, des secrets ont été révélés pour, au final, nous offrir une belle leçon de vie !

Petit clin d'oeil à Pomme, personnage de @Entre ciel et Lou !

A votre tour, affutez vos crayons, rassemblez vos stylos, partez pour Groix et laissez votre imagination voguer au gré des mots que vous soufflera cette île.

En effet, comme l'écrit l'auteure : "l'écrivain est un navigateur qui fait souffler le vent et choisit les courants marins qu'il emprunte. L'écriture est mon île".
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Et me voici une fois encore avec un livre que j'ai certes lu sans déplaisir, mais pour lequel je ne comprends pas les notes quand même assez élevées qu'il a obtenues. Ici, on parle d'une moyenne autour de 16,5/20 (un peu moins chez Livraddict, un peu plus chez Babelio) : ce n'est pas un carton plein, mais c'est quand même beaucoup, beaucoup, pour un roman que moi je qualifierais tout au plus de « gentillet ».
Vous allez me dire : ce mot n'existe pas ! Et pourtant, c'est bien ce néologisme de mon crû qui lui convient le mieux, selon ma propre perception.

Une autrice célèbre, 6 apprentis écrivains très différents, motivés par diverses raisons (qui n'ont parfois pas grand-chose à voir avec l'écriture, faut-il le préciser ?), et hop on les rassemble sur une île pour une semaine d'atelier. Bon, déjà l'idée n'est pas neuve : je me réfère à « Au soleil redouté » de Michel Bussi, que j'ai lu tout fin 2020, c'est-à-dire à une époque où je n'explorais pas mon ressenti face à un livre comme je le fais désormais… mais quelle différence ! On le sait : comparaison n'est pas raison, et je n'ai aucune intention de comparer les deux romans – d'autant plus que, à part quelques ingrédients de base, les deux n'ont vraiment pas grand-chose en commun ! Il n'en reste pas moins que ce précédent était plein d'une force propre à son auteur (qu'on aime ou qu'on n'aime pas !), alors qu'ici, on est bien davantage à la limite du feel-good sans grande réflexion, des thèmes passe-partout intemporels, et abordés comme un caresserait le dos d'une main avec le bout d'une plume, dans une délicate attention mais sans vraie consistance.
C'est bien cela qui crée ce qualificatif : « gentillet ». Oui c'est un gentil petit livre, qui se lit hyper-rapidement en plus, mais qui parle de thèmes déjà 1.000 fois abordés, sans nouveauté qui m'ait semblé transcendante ; et avec une certaine sensibilité, oui, mais pas suffisamment pour que je verse la moindre larme, alors que je suis généralement prompte à me laisser aller à mes émotions quand je lis !

Bien sûr, l'autrice a anticipé la chose, et ça m'a presque fait sourire, quand elle dit que toutes les histoires ont déjà été racontées, mais pas avec les mots propres à chacun. Elle donne presque l'impression de se couvrir elle-même ! Il y a quelques exemples à travers tout le livre ; je retiens celui-ci, ces quelques phrases qu'elle met, comme par hasard, justement dans la bouche de son écrivaine, dans une interview où cette dernière explique pourquoi elle a accepté d'animer cet atelier qui fait l'objet du livre (aux 11% de l'ebook) : « (…) Ce sont des femmes et des hommes qui aiment lire et écrire. La littérature n'est pas le privilège de quelques-uns. Tous les sujets ont été traités, toutes les histoires ont été écrites. Mais pas par eux. Chaque voix est unique. »
Oh ! je ne vais pas débattre ici de la pertinence de tels propos, mais clairement, ils ne peuvent me laisser tout à fait indifférente. Ils sont sans aucun doute très vrais, indéniablement, sans que ce soit une vérité absolue. Pour la petite histoire, dans les quelques ateliers auxquels j'ai été autrefois en tant que participante, l'animatrice nous disait justement, avant chaque projet, de réfléchir si notre histoire en gestation apportait quelque chose de nouveau à nos potentiels futurs lecteurs ; sinon, il fallait peut-être revoir le projet... et j'avoue que je suis un peu restée sur cette idée de départ qui m'avait semblé alors tellement évidente!
Ainsi, même si les quelques phrases de l'autrice / de la protagoniste citées ici ont sans doute des accents de vérité, ça sonne un peu aussi comme une justification « de facilité » de la part de l'autrice, aussi bien quand il s'agit de ses personnages, que de cet énième livre de sa plume, qui n'apporte effectivement – à mes yeux – pas grand-chose de follement excitant.

Tout cela étant dit, je comprends parfaitement qu'un tel livre, avec son petit côté gentillet (désolée, il fallait que je le répète) façon feel-good puisse plaire… mais pour moi, maintenant qu'il est refermé, c'est comme s'il ne restait que du vide. L'autrice applique ici avec une grande méticulosité (voulue ou non, allez savoir) une « recette » que sa personnage principale donne à ses apprentis écrivants – et elle donne, sur deux pages de mon téléphone, l'exemple selon lequel « Les écrivains sont des artisans, ils émondent, ils étêtent, selon le principe des oranges de Fernand Raynaud (…). Un patron voit son employé devant un étal, avec une ardoise sur laquelle il a noté : « Ici, on vend de belles oranges pas chères. » le patron va lui prouver, étape par étape, que tout ce qu'il a écrit est superflu. » (37% de l'ebook) Et cette histoire continue jusqu'à la conclusion que l'ardoise était inutile, que les oranges se suffisent à elles-mêmes.
Mouais… Pour le coup, elle a indéniablement beaucoup trop émondé son texte, il ne reste qu'un essentiel très direct, des phrases courtes et qui se veulent sans doute percutantes (mais qui ne m'ont pas percutée, à peine touchée parfois) ; à force de vouloir enlever le superflu, elle a aussi enlevé tout ce qui pouvait donner un peu d'épaisseur, un peu de vraie saveur (même superflue, c'est le principe de la cerise sur le gâteau après tout ! qui ici est donc manquante…) à l'ensemble.

En conclusion, je ne peux donc que répéter que j'ai passé un moment pas désagréable avec ce roman gentillet (bah oui !) et des personnages sympathiques et/ou vaguement attachants, mais les sujets traités l'ont déjà été 1.000 fois et n'apportent rien de bien nouveau à aucun moment, ce qui exsude bien un peu d'ennui. En outre, l'autrice a choisi, semble-t-il, d'écrire dans un style volontairement très dépouillé, avec le revers que l'histoire en perd toute consistance, toute épaisseur qui la rendrait réellement touchante.
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On a tous nos fêlures. Et si écrire était une thérapie ? Les mots sont-ils un remède aux maux ? le moyen d'exorciser nos peurs, nos angoisses, nos terreurs, de libérer notre parole, nos secrets enfouis, de dire ce qu'on n'oserait pas dire tout haut, en face, de vive voix ? D'exprimer nos sentiments, de dévoiler l'indicible, de se trouver ? La force de l'écriture peut être immense et différente pour chacun.

Dans son dernier roman « L'écriture est une île », Lorraine Fouchet nous emmène sur son île de Groin, à la rencontre de 7 personnages issus d'horizon et d'origine différents, venus participer à un atelier d'écriture. L'animatrice Alix, est une autrice à succès, les 6 participants ont entre 20 et 86 ans, ils sont de région parisienne, de Lyon, de Normandie, d'Ajaccio et même d'Ischia, en Italie. Tous ont une raison intime de participer, tous ressortiront changés après une semaine passée ensemble sur cette île bretonne. Chaque jour et chaque séance est riche en surprise, en progression des uns et des autres non pas tant sur l'écriture en elle-même que sur le pourquoi ils sont ici, la découverte d'eux-mêmes, de leur vie. Les thèmes donnés par Alix relèvent de l'intériorité, du vécu, du passé, de l'intime, et cela les pousse dans leur retranchement et à parler d'eux, à s'exprimer même au travers d'un récit comme « raconter la journée d'une montre », ou « écrire une lettre, celle que vous n'avez jamais écrite », ou encore « écrire un texte avec la contrainte d'utiliser certains mots ». Car après tout écrire, n'est-ce pas aussi et surtout parler de soi ?

Découpé en plusieurs chapitres, ce roman commence par une présentation d'Alix puis des différents participants. Les chapitres suivants représentent chaque jour de l'atelier. Bref tour d'horizon :

Daniel, le sénior, veuf depuis 40 ans, a été inscrit par sa fille et sa petite fille, il écrit chaque jour à sa femme Laurence pour lui raconter son quotidien. Enfant juif pendant la guerre, toute sa famille a été déportée. Il a été sauvé par sa baby-sitter qui l'a emmené dans sa propre famille sur l'île de Groin, où il n'est jamais revenu depuis.

Arzur est le plus jeune, il est stagiaire dans une maison d'édition, et a vu Alix à une émission littéraire. de suite, il a décidé de s'inscrire pour la rencontrer. On découvrira au fil des pages qu'il a une grande colère en lui, et pourquoi.

Luchino est riche, beau, le vrai playboy mi-italien mi-français. Il fait des crises d'angoisse, ne se sent bien que sur une île avec vue sur la mer. Il a perdu son père à l'âge de 7 ans d'un naufrage sur la lagune à Venise, alors que ce dernier s'apprêtait à quitter femme et enfant pour rejoindre sa maitresse et son autre fils. Sa mère lui conseille de participer à un atelier d'écriture.

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Je m'aperçois que je n'ai pas publié ma critique sur le dernier roman de Lorraine Fouchet . Je vais réparer cet oubli parce que Lorraine Fouchet vaut toujours la peine d'être lue.

Ce roman met en scène les participants à un atelier d'écriture qu'Alix a accepté d'animer. C'est une première pour l'auteure à succès qui a déjà dix romans à son actif. L'atelier se déroule sur l'île de Groix et chaque participant a une raison quasiment personnelle de participer à cet atelier.

Les participants ont de 20 à 86 ans et sont d'horizon sociaux et géographiques bien différents. Mais la magie de l'écriture va donner une cohésion au groupe. Pour ceux qui n'ont jamais fait ce genre de démarche, je vous assure que ce n'est pas excessif. Les exercices proposés forcent les participants à aller chercher des idées au fond d'eux-mêmes, ce qui les pousse à se livrer, à aller chercher de la matière dans la sphère intime. Sauf peut-être s'ils ont un secret bien enfouis qu'ils sont bien décidés à garder pour eux-mêmes.

A la fin de l'atelier, au-delà des pistes pour trouver le chemin de l'écriture, la vie de chacun des participants (et de l'animatrice) sera changée. Et peut-être celle du lecteur aussi.

Bonne lecture !





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L'écriture est une île, quel titre magnifique! Chacun pourrait exprimer ce que ce titre évoque pour lui, ce serait un bon début de roman. Lorraine Fouchet, elle, a imaginé un atelier d'écriture sur l'île de Groix où Alix, romancière, a été sollicitée pour l'animer. Ils sont six à s'être inscrits pour des raisons qui leur sont propres, émanant de blessures, plus ou moins conscientes, qui empoisonnent leur vie.
Poser des mots apaise, ouvre des portes. Pendant une semaine, dans cette île coupée du monde terrestre, les participants de l'atelier vont l'expérimenter et en sortir changés. Ils vont écrire mais aussi écouter l'autre, le découvrir par les mots.
Pourquoi écrit-on, pour qui, si ce n'est pour soi d'abord. Et puis la magie opère.
Dans ce roman, Lorraine Fouchet a choisi de se pencher sur le pouvoir de l'écriture et non ses techniques. Sur les dépassements de soi qu'elle occasionne, les liens qu'elle crée, les amitiés qui naissent de l'écrit. Également sur l'interaction entre les mots de celui qui écrit et la résonance qu'elle trouve chez celui qui lit, et que nous lecteurs éprouvons tous.
Il a fait bon voguer vers cette île d'écriture et de partage, prendre le large et respirer l'air iodé des mots pour quelques heures de lecture qui inciteront peut-être certains à franchir le pas de l'écriture.
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critiques presse (1)
LeFigaro
19 avril 2024
Dans son roman, l'auteur imagine qu'un atelier d'écriture devient le lieu d'une aventure existentielle. Suspense garanti.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le crayon à papier remplace le mât de mon voilier. L'écrivain est un navigateur qui fait souffler le vent et choisit les courants marins qu'il emprunte. L'écriture est mon île.
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Ah oui oui quand j'écris je suis décollé du monde décollé des informations et tout à coup je suis dans une bulle, dans une parenthèse enchantée, et là, c'est moi qui décide de tout . C'est quand même un formidable boulot.
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J'ai créé cette plume de verre à l'encre d'océan pour une amie romancière. Si vous utilisez de l'eau transparente au lieu d'encre indélébile, vous réécrivez chaque jour votre vie.
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Si tu crêves de ne pas rentrer chez Visconti, ouvre la grille avec des mots. Tes mots. Aucun verrou ne résiste à un papier et à un crayon. La maison sera tienne. Tu tiendras le monde au bout de ton stylo.
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Un livre qu'on lit est un tapis volant qui transporte, un gros pull qui réchauffe, une épopée dans laquelle sauter à pieds joints et à cœur battant, les yeux écarquillés. Mais lorsqu'on écrit, c'est un grand huit dont on ne revient pas indemne.
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Videos de Lorraine Fouchet (37) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lorraine Fouchet
Lorraine Fouchet vous présente son ouvrage "L'écriture est une île" aux éditions Héloïse d'Ormesson.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3041106/lorraine-fouchet-l-ecriture-est-une-ile
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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L'auteure, Lorraine Fouchet, a exercé une autre profession :

la médecine.
le journalisme.
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