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Olivier Mannoni (Traducteur)
EAN : 9782709628044
518 pages
J.-C. Lattès (02/11/2006)
3.3/5   126 notes
Résumé :
Un tableau peut-il rendre fou et pousser au meurtre ? Un suspense haletant dans la hollande du XVIIe siècle autour du génial Rembrandt. Amsterdam, 1669 : un teinturier spécialisé dans la couleur bleue assassine sauvagement sa famille. Le lendemain, le gardien de sa prison est lui-même pris d'un accès de folie et massacre sa compagne. Quel secret se dissimule derrière ces meurtres ? Pourquoi un mystérieux tableau est-il lié à chacun d'eux ? C'est ce que devra découvr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Un tableau peut-il être responsable de la mort de plusieurs personnes ?
L'histoire se déroule à Amsterdam en 1669 et nous allons découvrir bien des aspects de la vie à cette époque.
Tout commence par un teinturier qui massacre toute sa famille sans raison et quelques jours plus tard, c'est un gardien de prison qui assassine sa compagne avec une sauvagerie incroyable, et le seul lien entre ces deux drames semble être un tableau.
Le héros, Cornélis, était ami avec Ossel, le gardien de prison qui a tué sa compagne, et il veut comprendre pourquoi il a agit ainsi, car ce comportement ne lui ressemble pas du tout.
J'ai adoré me plonger dans cette ville au 17 ème siècle.
Nous allons visiter la ville, entrer dans des tavernes mal famées et des lieux de débauche, tout en découvrant l'univers de la peinture flamande, de ses peintres et de ses modèles, celui des marchands et du commerce maritime, nous découvrirons également la prison d'Amsterdam en profondeur, et pour terminer, nous serons confrontés à des luttes de pouvoir que ce soit pour gagner de l'argent ou faire triompher une cause ou une religion.
Sans oublier que nous allons côtoyer Rembrandt lui-même.
Bien sûr, il y aura de l'action, du suspense, du mystère, du danger et un peu de romance.
Un roman palpitant dans lequel on apprend beaucoup de choses.
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Amsterdam, 1669. Comme tous les habitants de la ville, le jeune gardien de prison Cornelis Suythof est choqué par le drame qui a touché la famille Melchers. le maître teinturier, pris d'un accès de folie, a massacré femme et enfants et depuis, mutique, il occupe une cellule du Rasphuis, la prison d'Amsterdam. Mais pour Cornelis, le pire reste à venir. Quelques jours plus tard, c'est son collègue et ami, le maître de discipline Ossel Jeuken, qui commet à son tour un meurtre en fracassant le crane de sa maîtresse. Il était en possession d'une étrange toile représentant la famille Melchers, peinte à la façon de Rembrandt, mais dont la couleur bleue infirmait qu'elle soit de la main du Maître. Pour prouver l'innocence de Ossel, Cornelis prend tous les risques et finit par être chassé de son poste de gardien. Loin de renoncer, il reprend sa place auprès de Rembrandt dont il avait été l'élève jadis. le vieil homme, ruiné et boudé par ses contemporains, pleure la mort de son fils Titus et se repose entièrement sur sa fille Cornelia pour gérer le peu de biens qu'il lui reste. Sous le charme de la jeune fille, Cornelis commence une dangereuse enquête à laquelle le peintre semble mêler.

Polar historique, romance, roman de cape et d'épée, roman d'aventures, La couleur bleue est tout cela à la fois. On y découvre Amsterdam au XVIIè siècle et, dans les pas du jeune héros, Cornelis Suythof, on dévoile un complot d'envergure où se mêlent la prostitution forcée des filles de notables, la conspiration d'une secte catholique et, bien sûr, le mystérieux pigment bleu qui rend fou celui qui l'approche.
Alors bien sûr, les péripéties de Cornelis traînent un peu en longueur et les scènes où il est attaqué par ses ennemis et enfermé dans une pièce obscure sans espoir d'en sortir, sont répétitives mais on ne pourra pas se plaindre du manque d'action. Cornelis affronte des brigands, se frotte aux marchands cossus et influents, frôle la mort à chaque coin de rue, sauve des jeunes filles en détresse, découvre un complot visant à déstabiliser les Pays-Bas et trouve encore le temps de peindre des nus et de compter fleurette à la fille de Rembrandt. On se laisse donc entraîner par sa fougue, sa détermination et sa fidélité à son ami Ossel, injustement condamné à mort. le tout est très divertissant et plaisant à lire. Et l'évocation de Rembrandt, dans la dernière année de sa vie, apporte beaucoup à cette histoire rocambolesque et amusante. Plaisant.
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Et bien j'en ai peu lu il est vrai car ce genre de littérature m'attire peu en général sauf qu'il est sorti de ma PAL... Et donc j'y avais trouvé un fort intérêt et en parcourant la 4ème de couverture, je fus vite conquise par ma démarche.
Il faut dire que Rembrandt est un de mes peintres préférés et cette époque de peinture totalement, surtout les flamands.
Donc tous les ingrédients y étaient et je ne fus pas déçue car ce livre nous emmène dans un dédale d'enquêtes sur fond de XVIIème menant enjeux religieux, conquêtes, batailles et tortures mais évidemment talents.
Il est vrai que le lecteur peut être décontenancé de partager la vie d'un tel prodige, son quotidien, sa vie de famille mais Jörg Kastner s'en explique à la fin et l'on comprend sa stratégie pour mener à bien son récit inspiré de faits réels.
C'est une intrigue bien ficelée car durant les 500pages, on a peu de répit.
Je vous le conseille fortement, vous aurez compris.
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Amsterdam en 1669. La République des Provinces-Unies a déclaré son indépendance depuis 1581. Grâce à une politique d'accueil des calvinistes chassés d'ailleurs, et un réseau commercial (la Compagnie des Indes) assez intense, le pays prospère rapidement, tout en se méfiant de l'Espagne et de la France. En parallèle, un art de vivre très bourgeois se met en place, avec un certain goût pour un artisanat exotique très raffiné (porcelaine, verrerie, orfèvrerie). Et les arts de participer à cette influence sur l'Europe ; débarrassé de la tutelle de la religion, les artistes font éclater la peinture de genre : portrait, paysage, peinture animalière, nature morte. Les artistes deviennent les peintres du quotidien.
Rembrandt van Rijn, usé par ses différents deuils et ses ruines successives, vit sa dernière année. Son fils, Titus, est mort (mais il le voit en rue). Il vit sous la tutelle de sa fille, Cornelia. Il a un élève, Cornelis Suythof, peintre sans grande originalité, qui apprend que plusieurs crimes particulièrement violents ont été commis dans de grandes familles amstellodamoises. Par hasard, il comprend qu'un tableau à la manière de Rembrandt, au bleu profond, est au centre de l'affaire (qui débouchera sur une vaste manipulation)…
A la lecture de ce roman, j'ai très vite compris que Jörg Kastner avait choisi délibérément cette année-là, car elle reste historiquement floue dans la biographie de Rembrandt. Passé de mode, le vieil homme va livrer encore quelques autoportraits, mais ne connaîtra que tardivement la reconnaissance publique. Alcoolique, dépensier, mettant en danger lui et les siens, il n'est plus que l'ombre de lui-même. Mais au-delà de la figure tutélaire, l'auteur nous décrit tous les aspects d'une société et de sa culture : gastronomie, urbanisme, mode, art de vivre mais également les tulipes, les lieux de plaisirs, les collections, les leçons d'anatomie, la spéculation boursière, les prisons et, même une légende urbaine : la Maison des Eaux, procédé ingénieux pour mener un interrogatoire.
Ceci n'est pas un thriller. Ni un roman policier. Ni même un roman historique, ou de cape et d'épée. Mais bien un peu de tout cela en même temps. Si bien qu'arrivé vers la page 400, je ne me demandais pas comment tout cela allait-il se terminer, mais bien … quand. Bref, pas désagréable, pas emballant, mais si vous n'êtes pas fanatiques des romans picaresques de Michel Zévaco, cette intrigue abracadabrantesque n'est absolument pas faite pour vous.
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La Couleur bleue est un thriller historique haletant pour peu qu'on s'accroche aux 100 premières pages. Une fois entré dans l'histoire, on ne décroche plus. le lecteur est embarqué dans la tourmente qui s'empare d'Amsterdam en 1669. le fil conducteur est un tableau bleu qui sème la folie et la mort derrière lui. Pourquoi donc Rembrandt est-il mêlé à cette histoire? La Couleur bleue est un livre très accrocheur pour ceux qui aiment l'histoire, le suspens et l'aventure.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
C’était en outre un lundi, dit “lundi bleu” dans le milieu des teinturiers spécialisés dans le pastel. Les dimanches chômés, on laissait les draps baigner plus longtemps que d’habitude dans la teinture, et le lundi on les suspendait pour les faire sécher à l’air. Comme c’était en séchant que la marchandise prenait sa teinte, on parlait de “lundi bleu”. Ce jour-là, en général, les compagnons teinturiers n’avaient pas grand-chose à faire, le calme régnait donc aussi le long du Färbergracht
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Je me tournai de nouveau vers le tableau et observai les habits de la famille du teinturier-pastelier, où s’exprimaient différents nuances d’un bleu pénétrant. Le fond, le mur de la salle commune, était bleu lui aussi, plus sombre que les vêtements et pourtant d’une étonnante luminosité. Cette clarté bleue semblait rayonner sur toute la peinture, comme s’il fallait qu’elle en sorte pour envelopper et ensorceler celui qui l’observer.”
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Cette clarté bleue semblait rayonner sur toute la peinture, comme s’il fallait qu’elle en sorte pour envelopper et ensorceler celui qui l’observer
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Les Flots et le ciel encerclent notre petit monde,
Le protègent, et face à ce bleu clair et lumineux qui m'entoure je commence à me demander comment cette couleur à pu me paraître aussi menaçante, à moi et à d'autres.
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Chaque fois que je levais la tête vers le ciel, je croyais y voir un démon qui commandait aux vents et voulait épancher sur tout Amsterdam la fureur que lui inspirait l'échec de ses projets.
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