Je ne connaissais pas du tout cet auteur avant de commencer ma lecture.
Eric Mercier est historien de l'art et c'est tout naturellement que son polar se déroule dans cet univers.
Le commandant Vicaux, que l'on accompagne à la première personne, se retrouve aux prises avec une affaire liée à des toiles de grands peintres. Durant ses investigations, il nous fait déambuler chez les collectionneurs et dans les galeries. L'auteur nous ouvre les portes d'un monde que l'on n'appréhende pas forcément. Pour se faire, il reste à notre portée, sans jamais essayer de nous impressionner. Il vulgarise ses connaissances afin que l'on ne se sente jamais exclu du jeu.
Au fil de l'aventure, les secrets du passé remontent à la surface. Jouant sur l'incertitude inhérente à l'expertise de l'authenticité des oeuvres, l'enquête vacille en deux intrigues. L'opacité du monde de l'art et le mystère autour de l'origine des personnages, contrarient le bon déroulement des recherches. A chaque nouvelle révélation, les pistes se multiplient. Plus on avance dans le scénario, plus la résolution semble s'éloigner.
L'auteur a rendu une histoire à première vue élitiste facile d'accès. Il nous a concocté un polar bien mené dans lequel on ne s'ennuie jamais. Même si le récit tourne un peu en rond au centre du livre, les thèmes abordés méritent qu'on s'y intéresse.
Eric Mercier nous livre un roman policier de bonne facture qui a surtout le mérite d'introduire le lecteur dans un univers culturel, dont il ignorait les coulisses. Pour ma part, j'ai gardé Internet à portée de main durant ma lecture, afin de compléter mes connaissances sur les informations délivrées. Instructif et agréable, «
Fauves » remplit parfaitement sa fonction. Dorénavant, je suivrai avec attention les prochaines productions de cet écrivain érudit et reprendrai avec joie les pinceaux pour une nouvelle aventure.
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