La Fileuse de verre

C'est le premier roman que je lis de cette autrice prolifique dont j'ai entendu tant de bien ! D'ailleurs deux autres de ses livres m'attendent dans ma bibliothèque… et j'en suis ravie.

La Fileuse de verre, c'est une véritable épopée qui nous transporte à Venise, et plus précisément à Murano, sur l'île du Verre. Cette île où ont été envoyés tous les verriers afin de préserver la Sérénissime des incendies potentiels. En effet, les fours alors utilisés brûlaient toute l'année, de jour comme de nuit, hormis pour la trêve estivale d'août. Sur cette île donc, les secrets de fabrication sont jalousement gardés et farouchement choyés.

On fait alors la connaissance d'Orsola Rosso, fille de Maestro, et de sa famille de verrier. On ne les quittera plus, de 1486 jusqu'à nos jours : on traversera les âges, les époques, les événements historiques ainsi que les épreuves à leur côté. Tracy Chevalier nous offre ainsi une fresque familiale s'étendant sur plus de 500 ans, au rythme d'une pierre plate ricochant sur l'eau, entre Venise et Murano (vous comprendrez). Car oui, le temps alla Veneziana ne s'écoule pas à la même vitesse que dans le reste du monde. Procédé risqué mais ingénieux. Et qui fonctionne !

C'est un récit riche dont il est bien difficile de faire un condensé. Il s'y passe tant de choses ! On vit les hauts et les bas de cette famille hétéroclite et attachante, leurs joies comme leurs peines, leurs réussites et leurs échecs. Il y a des morts, des naissances et toujours ce lien indéfectible qui les unit malgré leurs désaccords et le temps qui s'écoule, lentement.

Ce roman historique est foisonnant, passionnant et il m'a permis de découvrir les verriers de Murano, dont la réputation est incontestée à travers le monde. Tracy Chevalier nous plonge dans un univers fascinant qui requiert un savoir-faire admirable. Travailler le verre n'est pas une mince affaire, et en règle générale, cela se transmet de père en fils au cours d'un long et pénible apprentissage. Mais Orsola va se distinguer des autres femmes et exceller dans la confection de perles de verre... au prix de sa sueur, du labeur et de nombreuses hésitations.

Orsola est un personnage fort, que l'on suit de sa jeunesse jusqu'à sa vieillesse. Un personnage qui laisse sa marque et dont on espère de tout coeur qu'elle réussira. Qu'elle parviendra à “imposer” sa voix, ses choix…

Bref, ce fût un superbe voyage en Italie et une très belle découverte. Alors, n'hésitez pas et montez sur la gondole qui vous mènera vers l'île du Verre. 💚

Merci à l'équipe de Gleeph et aux éditions La Table Ronde pour l'envoi de ce roman (partenariat non rémunéré).

Challenge Multi-Défis 2024

La fileuse de verre de Tracy Chevalier paru aux éditions de la table ronde.
Reçu dans le cadre d'un partenariat non rémunéré avec l'application #Gleeph.
Premières phrases : « Si vous faites ricocher habilement une pierre plate sur la surface de l'eau, elle rebondira de nombreuses fois, à intervalles plus ou moins grands.
En gardant cette image en tête, remplacez maintenant l'idée de l'eau par celle du temps. »

Le temps n'a plus cours, le temps n'a plus d'emprise il est autre.
Le four est chaud et ne sera éteint qu'au mois d'aout, le temps est au travail, le sable est là, le bois est entreposé, ils sont verriers, ils sont muranais et ils sont les maitres du verre.
Le précieux matériaux est chauffé, travaillé, il se fait coupe, il devient carafe et se transforme en « rosetta »
Si les hommes seuls travaillent dans l'atelier et souffle le verre, certaines femmes désireuses d'apprendre et de révéler le talent qui est le leur, développent leur propre technique et fabriquent ainsi des perles de verre.
Orsola Rosso, fille, soeur de verriers, sur l'ile de Murano, compte bien elle aussi participer à l'épopée incroyable des souffleurs de verre, dont la renommée dépasse la sérénissime cité lacustre.
Travaillant dans l'ombre des hommes, perfectionnant son art et distillant une pointe d'audace dans ces créations, elle est bien décidée, elle aussi écrire une page, sa page dans le livre du savoir-faire de ces artistes hors pairs.

Je n'avais pas lu de roman de cette auteure depuis « la jeune fille à la perle » à sa sortie, j'ai retrouvé la richesse de la documentation, le maitrise du sujet et une écriture sure et généreuse.
J'aime la poésie, elle me parle, simplement car elle sonne à mes oreilles comme une douce musique, peu importe, la notion de temporalité, de logique ou de construction précise.
J'aime les mots, ils me portent et me transportent me déposant où bons leur semble, fuyant parfois toute logique.
J'ai été emporté de la même façon dans ces pages, au sein desquelles la notion de temps, de chronologie fidèle, s'est envolée, je prends simplement plaisir à voyager et à parcourir l'histoire de Murano et de Venise, rebondissant tel un ricochet.

Emma aime :
-La volonté
-La finesse
-Les ricochets

Je remercie @gleephapp @edlatableronde @Edition La Table Ronde pour l'envoi de ce roman magnifique ! j'ai adoré ! Un coup de 💛
Tracy Chevalier n'a pas son pareil pour nous faire voyager dans l'histoire.
Ici, elle brouille les cartes du temps, nous naviguons de siècle en siècle, à l'image d'une pierre ricochant sur l'eau ...

🛶 "Commencez par vous poster, pierre en main, sur le rivage nord de Venise, face à Murano, l'île du verre, située de l'autre côté de la lagune, à une demi-heure en gondole.
Nous sommes en1486, à l'apogée de la renaissance, et Venise règne en maître sur le commerce.
Orsola Rosso a neuf ans, elle vit à Murano, mais n'a pas encore travaillé le verre..."

🛶 Lorsque son padre meurt, le maestro Lorenzo Rosso, l'entreprise familiale décline ... Sa madre Laura est en mauvaise posture et ses frères Giacomo et Marco sont encore novices.
Même si ce n'est pas l'affaire des femmes, Orsola va tenter de sauver sa famille de la ruine en apprenant à fabriquer des perles de verre mais commerce oblige, elle devra oeuvrer sans relâche tant dans la perfection que la négociation ...
C'est sans compter une autre épreuve qui arrive, la peste ...

🛶 de ricochets en ricochets nous traversons les siècles, guerres et épidémies, amours et deuils, pendant que la fileuse de verre façonne ses bijoux.
De monnaie d'échange au cou d'impératrices, de Vienne à Paris, jusqu'aux touristes de la Sérénissime.

🛶 Un voyage initiatique très immersif sur l'histoire d'un art ancestral à travers le portrait d'une femme, d'une famille et d'une ville.
Dorenavant, chaque perle de Murano me ramènera à Venise, vers ces maîtres verriers, vers Orsola filant le verre, penchée sur sa lampe, à une petite table, dans le coin de la cuisine ...
Addio maestra 🫶

Un grand merci à l'application Gleeph et aux Éditions de la Table Ronde pour m'avoir fait découvrir ce roman historique plutôt captivant.

Nous suivons une famille de verriers de Murano de la Renaissance à nos jours, autour d'un personnage féminin central, Orsola. Celle-ci doit d'abord se battre en tant que femme avant de pouvoir devenir une artiste perlière reconnue.

L'idée du voyage dans le temps et dans l'Histoire sans changer les personnages est assez originale. Les siècles passent et les protagonistes vieillissent à peine. En revanche leur psychologie et leurs choix s'adaptent aux époques.

Les événements importants de l'histoire de Murano et de Venise y sont abordés par le filtre de cette famille d'artisans.

Le rayonnement de la Sérénissime a beaucoup fluctué au cours des siècles. le roman aborde la terrible Peste, la concurrence étrangère, les guerres, le sur-tourisme et le réchauffement climatique du monde moderne… thèmes qui n'ont pas épargné les Vénitiens et Muranais.

J'ai découvert avec plaisir les différentes techniques manuelles et les courants artistiques de la fabrication du verre de Murano.

C'est un beau voyage familial dans l'histoire de la lagune vénitienne.

Tracy Chevalier nous emmène encore une fois dans un monde de créativité artistique envoûtant.

En partenariat avec l'application Gleeph et la maison d'édition et la maison d'édition "La table ronde".
Tracy Chevalier prend le risque de nous faire voyager dans le temps , depuis la peste à l'utilisation du smart Phone avec les mêmes personnages à travers l'évolution de leur fabrique de verreries et plus particulièrement de perles avec Orsola.
Malheureusement pour moi la magie n'a pas opéré car nous sommes à travers cette construction de roman au bord du fantastique, de personnages immortels traversant les siècles . A part quelques aspects ( peste, Napoléon ), le fait historique n'est pour ma part pas assez développé, d'ailleurs l'autrice nous cite à la volée des événements mais elle nous dit bien que l'on ne va pas s'y apesantir...dommage. Je me suis un peu ennuyé tournant dans cet atelier de verrerie.
Malgré tout, comme toute saga familiale on se prend d'affection pour les protagonistes et ce voyage dans le temps nous démontre bien par contre les changements dans l'art de faire du commerce.
A défaut d'avoir été téléporté dans le temps, je n'ai pas été transporté par la magie de ce livre...je suis resté entre deux eaux. Lire moins