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Déconstruire l'image du corps des femmes à travers la représentation de leur vieillesse, c'est la mission que s'est fixée Fiora Schmidt dans son dernier essai au titre provocateur de Vieille peau. Attention, il ne s'agit pas de la véritable vieillesse, mais de celle qui commence au moment des quarante ans, juste la décennie avant la ménopause…

Car, l'image des femmes âgées, même si on commence à les rencontrer dans les magazines, vantant la grand-mère si attentionnée ou la femme “très mûre” si élégante et toujours dans le cous, sont des exceptions qui cachent un océan de représentations négatives du corps des femmes après quarante ans.

Et, le constat de Fiora Schmidt est implacable. En premier elle identifie l'âgisme avec ses préjugés et ses stéréotypes qui amènent des discriminations fondées sur l'âge.

En le confrontant au sexisme de la société, elle identifie une sorte de double peine qui tombe sur les femmes, depuis leur enfance, au niveau économique, politique et sociétale les obligeant à courir après une jeunesse éphémère.

Ainsi, les personnes vulnérables sont encadrées presque uniquement par des femmes. En effet, ce sont le plus souvent des aides-soignantes qui s'en occupent et très peu d'aides-soignants. Ainsi, le corps des personnes âgées, en majorité des femmes, est uniquement, encore, affaires de femmes.

De plus, le cap de la ménopause est qualifié encore en manque, en maladie et non comme une étape de la vie des femmes ! Alors que toutes les femmes passeront cette étape !

Cette démonstration plonge dans un abîme, surtout lorsque la montagne identifiée, on sait que l'on ne pourra la dépasser que difficilement ! Car, on oppose encore le bien vieillir (celui ou celle qui fait encore si jeune !) au mal vieillir. Alors, qu'évidemment, il y a autant de façon de vieillir qu'il y a d'individus !

En parlant de son expérience personnelle, Fiora Schmidt apprivoise la peur de vieillir pour en définir des contours pleins d'espoir, ce qui rend son essai lumineux !

Fiora Schmidt ose dans son essai Vieille peau s'attaquer au tabou si intense de la vieillesse des femmes en définissant tous les contours des préjugés et des représentations qu'elles subissent depuis leur enfance. Simple d'accès et édifiant, Veille peau revendique la vieillesse comme une étape de vie, libérée des a priori de l'âgisme.

Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/07/07/fiora-schmidt-vieille-peau/
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Je continue petit à petit mes lectures sur le thème du féminisme et le titre de cette couverture est à mon sens très interpellant avec ce fameux "âge de péremption des femmes à 40 ans", es-ce parce que j'ai atteint cet âge désormais que je me sens plus concerné par ce sujet, cela est for probable.

En tout cas je pense qu'avec l'âge je prend de plus en plus conscience de certaines choses car si aux yeux des hommes 40 ans est une date limite, pour le milieu du travail également c'est la même chose.

Plus jeune nous n'avons pas assez d'expérience, entre 25 ans et 40 ans nous pouvons tomber enceinte et/ou avoir besoin de jours enfants malades et après cela nous coutons trop chères à l'entreprise en ayant trop d'expérience.

J'ai aimé la plume de l'auteur, de même qu'elle nous explique bien ses expériences passées, elle a en effet travaillé pour un magasine féminin très connu et désormais avec l'écriture de cet essai, elle gagne beaucoup moins qu'avec son expérience passé.

J'aime aussi le fait du coup qu'elle reconnaisse ce qu'elle a pu faire de bien ou de moins bien, en nous narrant également sa vie personnelle ou son compagnon est bien plus âgé qu'elle, comme dans beaucoup de couple hétérosexuel.

Une lecture fluide ou l'on peut apprendre certaines choses mais les faits sont amenés de manière simples et abordables, de plus ce livre et très documenté comme le montre les sources à la fin de celui-ci.
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L'épigraphe de cet essai décapant et sans langue de bois donne le ton : "Chère  Déesse : donne-moi le courage de marcher nue à tout âge. de porter du violet et du rouge, d'être disgracieuse, indécente, scandaleuse et inconvenante jusqu'à mon dernier souffle. " et elle est signée Gloria Steinem, figure majeure du mouvement  féministe américain.
Quant à Fiona Schmidt, elle a d'abord travaillé dans la presse féminine (elle sait donc de quoi elle parle quand elle la critique) , avant d'opérer un virage féministe. Il est donc question ici d'abord des injonctions contradictoires concernant le corps des femmes qui doivent vieillir avec grâce, tout en supportant une mise à l'écart de la société, une invisibilisation de celles qui ne sont plus bonnes ni pour la reproduction , ni pour la sexualité.
Plus largement l'autrice s'en prend à l'âgisme  qui considère comme des meubles encombrants ceux qui n'ont plus d'utilité pour notre société de consommation. 
Fiona Schmidt ne se pose jamais en donneuse de leçons, elle souligne ses contradiction et ses erreurs passées, et son style vigoureux emporte l'adhésion. Un essai que j'ai surligné à tour de bras !




Belfond 2023
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Les femmes doivent être libre, assumer leur âge, tout en évoluant dans une société qui renié la vieillesse et met en avant la jeunesse. Tout le long de leurs vies, les femmes subissent les injonctions de la société, la pression sociale de leur rôle attribué à leur sexe depuis des centaines d'années. Fiona Schmidt décortique ici la honte, les humiliations et les silences qui collent au corps des femmes.
Ce livre analyse les dictats qui pèsent sur les femmes. Elle pointe du doigt l'éducation genrée, c'est-à-dire, une éducation spécifique pour les filles. Elle met en avant la tendance éducationnelle à culpabiliser les filles et à excuser les garçons.
Elle fait une réflexion pertinente quand elle dit que la puberté donne aux garçons les libertés qu'elle retire aux filles.
Elle pointe du doigt le sexisme du marketing, et cela même alors qu'elle a elle-même travaillé dans un magazine féminin il y a quelques années. Elle ne se rendait pas compte de la pression de perfection exercée sur les femmes.
Elle nous parle aussi de l'industrie du cinéma qui met au placard les actrices à partir de 35 ans ou leur fait jouer des rôles de grand-mère.
Ce livre très documenté est rempli d'arguments imparables. Elle nous parle de comment est vu la vieillesse dans notre société. Si le fait d'avoir ou de parler de règles est encore honteux, il l'est bien plus d'être ménopausée.
J'ai aimé le style frais de l'auteure qui illustre plusieurs de ses propose avec des expériences personnelles.
Bref, c'est un livre intéressant qui fait réfléchir sur la condition des femmes.
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Un nouveau livre féministe sur la place dans la société des femmes vieillissantes ? Pas forcément.
Fiona Schmidt est journaliste et l'auteure de plusieurs essais mettant en lumière le sexisme patriarcal.
Dans celui-ci, en s'appuyant sur sa propre expérience professionnelle et sur sa vie privée, elle explique comment la femme est dénigrée, méprisée, ses droits bafoués du plus jeune âge à sa mort. A l'aide d'une riche documentation, elle met en lumière les injustices de la condition féminine comme par exemple le fait que les poste à hautes responsabilités soient toujours occupés par des hommes y compris dans les filières ultra féminines telles que la mode ou l'esthétisme.
Alors, l'essai est drôle et s'y trouvent quelques informations qu'il faudrait toujours avoir en tête afin de lutter efficacement contre les préjugés sexistes. Ce livre peut aider à décomplexer les femmes vieillissantes.
Mais mon impression générale est mitigée. Outre le fait que je me serais bien passée, sous couvert d'aborder la question de la sexualité, de connaître le détail de la vie personnelle de l'auteure, je n'ai pas trouvé qu'il parlait beaucoup de vieillesse, se perdant plutôt dans toutes les périodes marquantes de la vie d'une femme. L'auteure y parle surtout d'elle-même. Toute la construction de son argumentation part, sauf exceptions, de son expérience personnelle. Les sources citées ne servent pas à nourrir son propos. Elles sont simplement reformulées avec ses propres mots. L'ouvrage n'est pas mauvais mais le sujet aurait mérité d'être davantage creusé.
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Sans grand intérêt. A force de faire de l'anti séxisme, on finit par en faire. Une lecture bien décevante qui ne fait pas franchement avancer le débat et qui ne fait que renforcer des stéréotypes douteux.

Je pense qu'il y avait mieux à faire, peut-être notamment en éludant la question d'un autre point de vue. En essayant d'éviter l'introspection et confrontant d'autres opinion.

Sujet intéressé mais balayé avec une certaine facilité.
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En ce moment, le vieillissement prend une certaine place autour de moi. Bien sûr par ma propre famille, mais aussi avec le podcast "Destination Vieillistan" qui a remué beaucoup de choses en moi. Histoire de creuser encore un peu plus le sujet, je me suis donc intéressée au dernier essai de Fiona Schmidt.

En traitant du corps des femmes face à l'âge, elle développe de nombreux points : le manque de représentation de femmes "âgées" (aka qui ont plus de 40 ans), l'âgisme, la ménopause, les doubles standard sexistes, les métiers du care ou encore la retraite.

C'est la première fois que je lis cette autrice et j'ai beaucoup aimé sa plume, qui est à la fois tranchante et très drôle. Si elle écrit d'un point de vue plutôt privilégié (et le reconnaît), elle n'oublie pas d'être un maximum inclusive dans ses propos et ça fait plaisir !

Merci à elle pour s'être emparée de ce sujet encore tabou, à Net Galley et aux éditions Belfond pour cette lecture.
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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le vieillissement des femmes… dès 40 ans… sans oser le demander.
Avec « Vieille peau », Fiona Schmidt aborde beaucoup de sujets : la place de la femme après 40 ans (dans la société, au travail, au cinéma), comment bien vieillir, le sexisme…

Mesdames, ce livre est à lire absolument et à faire lire à vos hommes !
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Un essai saisissant de vérité, analysant la place du vieillissement dans notre société obnubilée par la jeunesse.

Inutile de faire l'autruche, dans notre société, nous les femmes, sommes formatés par un mythe : rester jeune. Notre société est rongée par la peur de vieillir. le constat est sévère. Si l'âge n'est qu'un chiffre, il catégorise pourtant les personnes, considérant les « vieux » comme un poids inutile.

Pourtant, vieillir est naturel. Pourquoi alors, lutter contre cet état de fait, vouloir à tout prix rester jeune, compétitif, dynamique ?

Découpé en plusieurs parties, « Vieille peau » dissèque la thématique de manière large : l'âgisme, le vieillissement, la ménopause, le féminisme, le « bien vieillir », la déshumanisation. A travers son expérience personnelle, Fiona dresse un portrait complet de ce fléau de notre société.

Les femmes sont sexualisées et responsabilisées très tôt, contrairement aux hommes, et les signes du vieillissement ne sont pas perçus de manière identique selon que l'on est une femme ou un homme.

« du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours porté mon âge comme un vêtement mal ajusté, qu'on croirait emprunté à quelqu'un d'autre. »

Quarante ans, le cap fatidique pour les femmes : il faut avoir coché toutes les cases, être mariée, mère, propriétaire de son logement, avoir un bon job, et gravi les échelons de l'échelle sociale. Wonder Woman, quoi…

Quarante ans est la date d'utilisation optimale d'une femme. Ne parlons pas de la ménopause, vécue comme une maladie, une tare, une défaillance, la fin des haricots. Pour la gent féminine, vieillir n'est rien d'autre qu'un stigmate.

La majorité des aidants aux personnes vulnérables et / ou âgées sont des femmes. le tabou du vieillissement persiste, et signe. J'ai trouvé ce chapitre édifiant.

Avec beaucoup d'humour et de dérision, Fiona déroule ses idées dans une approche sociologique, chapitre après chapitre, sans trop s'appesantir sur chaque sujet, rendant la lecture tonique.

Ayant dépassé ma date limite d'utilisation optimale, certains chapitres m'ont vraiment fait sourire ! J'ai lu cet essai les nuits, lors de mes insomnies, et j'avoue qu'il m'a bien aidé, à la fois à me rendormir, mais aussi et surtout à me rendre compte de certaines choses pourtant évidentes : arrêter de vouloir arrêter la marche du temps, arrêter de croire que la vie à 40 ans est la même qu'à 20, et l'accepter.

L'âge est, littéralement, un non-dit, un sujet qu'il ne faut pas dire…Stop ! Arrêtons de nous pourrir la vie avec des croyances totalement idiotes.

Un livre qui rebat les cartes sur les convictions et pensées de notre société, une lecture à la fois riche et divertissante que je vous conseille. Et d'autant plus si vous êtes aux alentours de la cinquantaine (bon, sauf si vous le vivez mal…).

« le vieillissement révèle ainsi les inégalités de genre vécues tout au long de la vie, en même temps qu'il les amplifie. Mais déconstruire l'âgisme permet aussi de remettre en cause les normes dominantes qui alimentent ces inégalités. »

#Vieillepeau #FionaSchmidt #Belfond
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Cette critique est susceptible d'être biaisée. Babelio ne garantit pas son authenticité

Sans intérêt et c'est dommage.

Le sujet est intéressant et concerne 100% de la population, l'occasion est donc manquée d'en faire un véritable essai.
Je dis "véritable" car il n'en est pas un, en effet, ce n'est pas un essai sur l'âge mais le journal de l'auteur sur SON rapport à SON âge. La moitié de chaque chapitre parle d'elle mais cela n'apporte rien en l'occurrence.
Surtout, plus qu'un essai c'est un recueil de constats sans analyse.
A plusieurs reprises nous attendons quelque chose, un éclairage mais rien ne vient ou bien l'auteur se contente (et semble contente) de qualifier la chose de "caca" (littéralement !) et ça retombe comme un soufflé (déjà pas monté bien haut)

J'ai noté aussi de nombreuses incohérences, par exemple dès le début Fiona SCHMIDT parle d'une injonction à être mure qui serait faite aux jeunes filles (voire enfant) pour se contredire la ligne suivante en considérant qu'elle était la seule mure parmi ses "congénère" : incohérence et auto centrage.

Bref, déçue.
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