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Henri Thomas (Traducteur)
EAN : 9782916266121
416 pages
Editions Sillage (01/10/2006)
3.07/5   15 notes
Résumé :
Le Grand Escroc, dernier roman publié par Herman Melville, retrace la fructueuse journée d'un fabulateur machiavélique, monté à bord d'un vapeur, sur le Mississipi. Imprévisible, insaisissable, il use des plus surprenantes métamorphoses pour placer le genre humain face à ses ridicules - et à ses éternelles contradictions.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Herman Melville n'est pas l'auteur américain le plus simple à aborder. Tout comme Nabokov, c'est un auteur dont on sent (à travers ses écrits) la culture encyclopédique, et se reploger dans les préoccupations d'un homme du 19ème n'est pas toujours aisé.
Si le Grand Escroc se trouve, en termes de taile, entre Moby Dick et Bartleby, il m'a semblé bien plus complexe que ces deux autres oeuvres. Notamment de part sa forme où les dialogues et les chapitres s'enchaînent sans réelle continuité ou cohésion, comme des cartes postales de chaque escale; mais aussi par les thématiques abordées et les réflexions métaphysiques poussées vers lesquelles Melville pousse ses lecteurs.

Le Grand Escorc voyage sur un bateau à vapeur sur le Mississippi. Il revêt plusieurs noms, plusieurs aspects. Il est à la fois toujours le différent et toujours le même, à la fois l'autre et nous-même.
Une fois de plus, ce voyage hors des confortables et rassurantes côtes, Melville met en lumière des paradoxes de l'âme humaine, notre rapport à la vérité et le fragile équilibre que nous entretenons avec la confiance.
En effet, qui pourrait nier qu'en affaires ou en privé, sans confiance, toute relation humaine devient compromise...
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Sur un vapeur ayant appareillé à Saint-Louis en destination de la Nouvelle-Orléans sévit un "praticien du Mississippi", un aigrefin de belle mine, portant la principe de confiance universelle comme un axiome, mieux, comme un mantra. Sous des dehors toujours changeants, le fin matois, fait fond sur la règle "qu'un vaurien expert arrive à de meilleurs résultats qu'un mendiant maladroit; et cela pour la raison, selon lui, que les têtes faibles sont plus nombreuses que les coeurs faibles". Tout ceci pour la simple beauté du geste, en véritable sportsman, le gain n'étant que symbolique, l'argent n'étant pas l'unique motif des tromperies et des diableries en ce monde si l'on en croit le Tentateur qui en faisant croquer la pomme n'y gagna pas un sous.

Ce dernier roman publié de son vivant, sans conteste le plus réjouissant et satyrique de l'oeuvre de Melville, et donc le plus aisément abordable, couvrant une journée, prend la forme de tableaux mettant aux prises deux ou trois personnages, laissant la part belle à des dialogues enlevés et spirituels. Pourtant ce fut un nouveau et ultime coup d'épée dans l'eau pour Melville, qui acheva sa démoralisation totale, n'écrivant plus de fiction pour les trente dernières années de sa vie, se morfondant dans son poste d'inspecteur des douanes de New-York. Arrivée à la fin de ce cycle de lecture, on reconnaîtra dans la production littéraire de l'auteur de Moby Dick, qui semblait devoir à ses débuts se ranger dans la case "roman d'aventure maritime et exotique", ce qui pour certain peut relever du disparate, une certaine aptitude à se renouveler d'un livre à l'autre, en surprenant et - corrélatif inévitable, décevant parfois son lecteur. Ceci posé, le Grand Escroc est tout indiqué pour qui voudrait découvrir Melville.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
The bald head is a nakedness which the wig is a coat to.
( Une tête chauve est une nudité pour laquelle la perruque est un manteau. - traduction approximative)
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Le roman où chaque personnage peut, en raison de sa cohérence, être saisi d'un seul coup d’œil, soit ne montre qu'une part du personnage, en la donnant pour l'ensemble, soit trahit profondément la réalité.
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et n'est-ce pas un fait que, dans la vie réelle, un caractère cohérent est un rara avis ? Les choses étant ainsi, l'aversion des lecteurs pour les caractères contradictoires, dans les livres, peut difficilement naître d'une impression de fausseté qu'ils donneraient. Elle s'expliquerait plutôt par la difficulté où l'on est de les comprendre.
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Experience, sir, [...] is the only teacher.
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Ah, shallow as it is, yet, how subtle a thing is suspicion, which at times can invade the humanest of hearts and wisest of heads.
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Herman Melville n'a jamais su que le roman qu'il avait écrit à l'âge de 31 ans deviendrait un jour l'un des livres les plus célèbres du monde. Il est mort dans la misère et son chef-d'oeuvre, « Moby Dick », n'est devenu un succès que près d'un demi-siècle après sa disparition.
« Moby Dick » d'Herman Melville, à lire dans sa nouvelle traduction chez Gallimard
+ Lire la suite
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